suit : « Nouveau quai à établir depuis l’extrémité de
celui de Miramiones jusqu’au Petit-Pont. » — Ce quai
aura quinze mètres de largeur à compter du parement
extérieur du parapet qui terminera le mur de revêtement ;
il sera dirigé sur une seule ligne droite depuis
la nouvelle place du Petit-Pont jusqu’en deçà de la rue
Perdue, où il se terminera par un pan coupé de 6 m.
33 c. de face formant des angles égaux, etc… En conséquence,
le bâtiment de l’hospice d’Humanité (Hôtel-Dieu)
qui en occupe l’emplacement, et toutes les maisons
qui se trouvent à la suite jusques et compris le
bâtiment de la fontaine épuratoire, placée vers l’extrémité
du quai des Miramiones, seront démolis tant pour
augmenter le port aux tuiles, qui est insuffisant, que
pour former le débouché du d. quai, dont la construction
fait partie des travaux ordonnés par l’édit de
1786 (V. S.) non abrogé. Il sera formé une ouverture
de 62 m. de large vis-à-vis la culée du pont Charles
qui pourra être rendu public après la translation de
l’hospice dans un autre local. Cette ouverture, qui est
commandée par le peu d’espace qui resterait dans cette
partie pour bâtir des maisons, entre le quai et la rue
de la Bûcherie, formera d’ailleurs un débouché commode
pour cette rue, et pourra concourir à l’assainissement
de cette partie de la commune de Paris. »
— Ces dispositions, approuvées par le ministre de l’intérieur
Chaptal, le 20 fructidor an XI, ne furent pas
alors exécutées. — « Au palais des Tuileries, le 25 mars
1811. — Napoléon, etc… Nous avons décrété et décrétons
ce qui suit : — Article 2e. Il sera construit un
quai en maçonnerie sur la rive gauche de la Seine,
entre le pont Saint-Michel et le pont de la Tournelle.
Ce quai portera le nom de Montebello, etc… » — Ce
décret ne reçut son exécution que pour la partie comprise
entre le pont Saint-Michel et le Petit-Pont. Cette
partie a reçu le nom de quai Saint-Michel (voyez cet article). Un mur de parapet fut construit, en 1817, depuis
la rue des Grands-Degrés jusqu’au Pont-au-Double.
— Une décision ministérielle du 5 octobre
1818 modifia les dispositions de l’alignement approuvé
en l’an XI, en maintenant toutefois la largeur de 15 m. ;
et donna au quai dont il s’agit la dénomination de quai
de la Bûcherie. — Une ordonnance royale du 29 avril 1839
est ainsi conçue : — « Article ler. Le prolongement
du quai de la Bûcherie, sur l’emplacement occupé par
les maisons portant les nos 2, 4, 6, 8, 10, 12 et 14 sur
la rue des Grands-Degrés est déclaré d’utilité publique. »
Cette amélioration a été réalisée en 1840. Dans
le courant de l’année 1843, l’administration municipale
a exécuté le décret de 1811, en restituant à cette
voie publique le nom de Montebello.
La partie de ce quai, comprise entre le Pont-au-Double et le Petit-Pont, a été formée en vertu d’une ordonnance royale du 22 mai 1837, qui contient les dispositions suivantes : « Le projet d’un nouveau quai en prolongement du quai de la Bûcherie, sur l’emplacement des bâtiments de l’Hôtel-Dieu, est approuvé. L’exécution de ce projet est déclarée d’utilité publique. » Ce percement a été réalisé en 1840, au moyen du dédoublement du bâtiment Saint-Charles.
Les constructions riveraines du quai de Montebello sont alignées, à l’exception de celles nos 15 et 17. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Jean Lannes, duc de Montebello, né à Lectoure le 11 avril 1769, exerçait la profession de teinturier, lorsqu’en 1792 il partit pour l’armée des Pyrénées-Orientales en qualité de sergent-major. Quoique chef de brigade dès 1795, il se rendit comme simple volontaire à l’armée d’Italie, où sa valeur fixa l’attention de Bonaparte. Le grade de général avait récompensé ses faits d’armes quand il alla cueillir de nouveaux lauriers en Égypte. Nommé maréchal d’empire en 1804, Lannes se distingua par son intrépidité dans les campagnes d’Autriche, de Russie et d’Espagne. La bataille d’Essling fut son dernier succès. Blessé mortellement, il vécut jusqu’au 31 mai 1809, dans les douleurs produites par une double amputation. Napoléon fut vivement affecté de cette mort. Il disait en parlant de ce général : « Je l’ai pris pygmée, je l’ai perdu géant. »
Montesquieu (passage de).
Il a été construit de 1810 à 1811.
Montesquieu (rue de).
Le chapitre Saint-Honoré, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Le 27 octobre de la même année, la section de la halle au Blé sollicita l’ouverture d’une rue qui, partant de la rue Croix-des-Petits-Champs, en face de celle du Pélican et traversant l’emplacement du cloître Saint-Honoré, irait aboutir vis-à-vis de l’entrée de la cour des Fontaines. Le département des travaux publics, auquel ce projet fut soumis, donna son assentiment à l’ouverture de cette rue, mais fut d’avis d’en modifier la direction. Le corps municipal, dans sa séance du 13 août 1793, approuva le plan présenté par le département des travaux publics. Les maisons et terrains qui dépendaient du chapitre Saint-Honoré, furent adjugés le 25 messidor an IV. Une clause ainsi conçue fut insérée dans l’acte de vente : « L’acquéreur sera tenu, dans le plus bref délai possible, d’ouvrir une rue depuis celle des Bons-Enfants, en face de la porte de la cour des Fontaines du Palais-Égalité (Royal), jusqu’au carrefour de la rue Croix-des-Petits-Champs, aboutissant à la rue du Bouloi, en se conformant au plan général annexé à la minute de la délibération des commissaires-artistes, pour la division, l’embellissement, l’assainissement de la