Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/552

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à 12 m. Cette largeur est portée à 14 m. en vertu d’une ordonnance royale du 22 mai 1837. Propriétés de 1 à 7, retranch. 2 m. 70 c. à 3 m. 30 c. ; encoignure droite de la rue de la Vieille-Place-aux-Veaux, alignée ; 13, 15, ret. 3 m. à 3 m. 40 c. ; de 17 à la fin, ret. 2 m. 40 c. à 3 m. ; de 2 à 6, ret. 2 m. 80 c. à 3 m. 4.0 c. ; de 10 à la fin, ret. 1 m. 90 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).

Planchette (impasse de la).

Située dans la rue Saint-Martin entre les nos 254 et 256. Le dernier numéro est 3. Sa longueur est de 28 m. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Vers 1410, on avait projeté d’ouvrir une rue qui, partant de la rue Saint-Martin, irait aboutir à celle du Temple. Dans un compte de 1423, cité par Sauval, on voit que ce projet avait reçu un commencement d’exécution, et que la petite partie déjà ouverte se nommait la Planchette, en raison d’une planche ou petit pont qui avait été construit en cet endroit pour faciliter le passage sur l’égout. Il fut question de continuer cette voie, lors du percement de la rue de Meslay ; mais cette dernière présentant moins de difficultés dans l’exécution, l’ancien projet fut définitivement abandonné. La largeur actuelle de cette impasse est de 6 m. : dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 22 mai 1821.

Planchette (rue de la).

Commence à la rue des Terres-Fortes ; finit à la rue de Charenton, nos 14 et 16. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 370 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Elle a été ouverte en 1650, sur un emplacement servant de chantier de bois flotté. — Une décision ministérielle du 3 thermidor an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 10 m. Lors de l’exécution de l’alignement de la rue de la Contrescarpe, vers la rue des Terres-Fortes, une partie de la rue de la Planchette dut être supprimée. — En 1826, les sieurs Soyer, Bureau et Lebobe conçurent le projet de remplacer cette partie supprimée, par un nouveau percement. Une ordonnance royale du 29 mai 1827 porte ce qui suit : « Article 1er. Les sieurs Soyer, Bureau et Lebobe sont autorisés à ouvrir sur leurs terrains situés à Paris, entre la rue des Terres-Fortes et le quai du canal Saint-Martin (la rue de la Contrescarpe), une nouvelle rue de treize mètres de largeur, terminée du côté du canal par une place de trente mètres de profondeur sur vingt de largeur ; le tout conformément au plan ci-joint. — Art. 2e. Cette autorisation est accordée, à la charge par les impétrants, 1e de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage de la nouvelle rue et de la place, ainsi que ceux des travaux nécessaires à l’écoulement des eaux pluviales et souterraines ; 2e d’établir de chaque côté des trottoirs en pierre dure dont les dimensions seront déterminées par l’administration ; 3e enfin de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris. ». — Cette ordonnance fut immédiatement exécutée. — Une autre ordonnance royale du 1er juin 1828 a fixé à 13 m. la largeur de la partie conservée de l’ancienne rue de la Planchette. Les constructions riveraines de cette partie ne sont pas numérotées ; elles devront subir un retranchement de 4 m. 50 c. à 5 m. 10 c. environ. — Conduite d’eau du côté de la rue de la Contrescarpe.

Planchette (ruelle de la).

Commence au chemin de ronde de la barrière de Bercy ; finit à la rue de Charenton. Pas de numéro. Sa longueur est de 65 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

C’était anciennement un chemin ou ruelle qui conduisait dans les champs. Lors de la construction du mur d’enceinte, une partie de cette ruelle fut renfermée dans Paris et reçut la dénomination de ruelle de la Planchette, parce que la rue de Charenton portait en cet endroit le nom de rue de la Planchette. Une délibération du conseil municipal, en date du 23 juillet 1841, est ainsi conçue : « Il n’y a pas lieu de régler l’alignement de la ruelle dite de la Planchette. M. le préfet est invité à prendre les mesures nécessaires pour en ordonner la suppression, et à s’entendre avec les propriétaires riverains pour leur en céder la propriété. »

Plantes (Jardin-des-).

Vers l’extrémité sud-est de la grande Cité, se trouve le plus utile établissement, la plus jolie miniature de l’univers. Dans le Jardin-des-Plantes, l’homme éprouve les émotions les plus douces ; c’est un arbre, des fleurs qui rappellent les lieux où l’on naquit. On se souvient de ce jeune sauvage auquel on faisait voir toutes les merveilles de la capitale. On lui montra le palais des Tuileries, le Louvre, l’église Notre-Dame, l’hôtel des Invalides, l’Opéra ; devant tant de merveilles, le jeune homme restait froid et insouciant. Il allait mourir de chagrin, lorsqu’un jour on le conduisit au Jardin-des-Plantes. Tout-à-coup son visage s’anime, s’éclaire, il s’écrie : « Arbre de mon pays !… » des larmes s’échappent de ses yeux, il carresse, il embrasse cet arbre… il est sauvé !…

Henri IV avait fondé, en 1598, le Jardin-des-Plantes de la Faculté de Montpellier. En 1626, Hérouard, premier médecin de Louis XIII, obtint des lettres-patentes ordonnant la création d’un établissement de ce genre à Paris. Les dispositions contenues dans cet acte ne sont pas clairement définies ; on y lit seulement : « Que ce jardin sera construit en l’un des faubourgs de la ville de Paris ou autres lieux proches d’icelle, de telle grandeur qu’il sera jugé propre, convenable et nécessaire. » Hérouard fut enlevé à la science, et