Le règlement aujourd’hui en vigueur a été adopté par ce ministre, le 31 décembre 1833. L’article 16 est ainsi conçu : « Toutes les fois qu’il n’aura pas été élevé de réclamations pour défaut d’indigence ou de cécité, chacun des aveugles admis recevra, à titre de rétribution alimentaire et journalière, le traitement de membre interne de l’hospice s’élevant à 1 fr. 30 c. par jour, ou 474 fr. 50 c. par an, et composé comme il suit, savoir :
1o 1 fr. 2 c. 3/4 par jour en argent, faisant | 375 | » |
2o En pain, 20 onces par jour, calculé à raison de 15 cent. la livre, faisant par année | 68 | 50 |
3o Un habillement complet, donné tous les deux ans et calculé à raison de 8 cent. 1/2 par jour, faisant par année | 31 | » |
Somme totale
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474 | 50 |
Les maris et femmes voyants des aveugles reçoivent 30 cent. par jour en argent, ou par année | 109 | 50 |
Chaque enfant au-dessous de 14 ans reçoit 15 cent. par jour, ou par année | 54 | 75 |
Ce qui revient par année : | ||
Pour un aveugle célibataire, à | 474 | 50 |
Pour un aveugle marié sans enfant, à | 584 | » |
Pour un aveugle marié avec un enfant, à | 638 | 75 |
Pour un aveugle marié avec deux enfants, à | 693 | 50 |
Et ainsi de suite en ajoutant 54 fr. 75 c. pour chaque enfant.
Indépendamment des secours accordés aux membres de l’hospice, 700 pensions ont été successivement créées en faveur d’aveugles externes, savoir 100 pensions de 200 fr. ; 250, de 150 fr., et 350, de 100 fr. Les choix se font parmi les aveugles de tous les départements.
Quinze-Vingts (passage des).
Ce passage tire son nom de l’hôpital des Quinze-Vingts, qu’on voyait encore en cet endroit en 1779.
Quinze-Vingts (rue des).
Elle a été ouverte, en 1780, sur l’emplacement de l’hôpital royal des Quinze-Vingts. Sa largeur fut alors fixée à 6 m. 20 c. — Une décision ministérielle du 3 messidor an IX, signée Chaptal, a porté cette largeur à 7 m. (Voyez rue de Beaujolais-Saint-Honoré.) — Les constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 80 c. environ ; celles du côté opposé sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Racine (rue).
1re partie comprise entre la place de l’Odéon et la rue Monsieur-le-Prince. — Elle a été ouverte sur l’emplacement de l’hôtel de Condé, en vertu des lettres-patentes du 10 août 1779, registrées au parlement le 7 septembre suivant. (Voyez théâtre de l’Odéon.) — Elle fut exécutée sur une largeur de 10 m., qui a été maintenue par une décision ministérielle du 4 nivôse an IX, signée Chaptal, et par une ordonnance royale du 12 mai 1841.
2e partie comprise entre les rues Monsieur-le-Prince et de la Harpe. — Une ordonnance royale du 3 janvier 1822 porte : « Article 1er. La rue Racine sera prolongée sur une même largeur, jusqu’à la rue de la Harpe, conformément au plan ci-joint. » — L’article 1er d’une loi du 26 avril 1832 est ainsi conçu : « La ville de Paris est autorisée à disposer pour le prolongement de la rue Racine, dans les proportions fixées par l’ordonnance royale du 3 janvier 1822, de la partie à ce nécessaire, des terrains affectés à la Faculté de Médecine, par la loi du 14 frimaire an III (4 décembre 1794). »
Ce percement a été exécuté en 1835. Les terrains qu’il a traversés provenaient du couvent des Cordeliers et de l’église Saint-Côme. (Voir pour l’historique de ces établissements religieux, les articles de la place et de la rue de l’École-de-Médecine.)
Le numérotage de la rue Racine a été régularisé en vertu d’un arrêté préfectoral du 17 janvier 1837. — Les maisons riveraines sont alignées, à l’exception de celle no 17, qui devra reculer de 1 m. 10 c. à 2 m. 55 c. — Portion d’égout du côté de la rue de la Harpe. — Conduite d’eau depuis la place jusqu’au réservoir. — Éclairage au gaz (compe Parisienne.)
Jean Racine, le plus grand de nos poètes dramatiques après Corneille, naquit à la Ferté-Milon, le 21 décembre 1639, et mourut le 22 avril 1699.