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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/649

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de l’Entrepôt du Gros-Caillou, affecté aujourd’hui au service militaire. Il n’existe point d’alignement arrêté pour cette rue, qui n’est même pas éclairée. — Conduite d’eau.

Trognon (rue).

Commence à la rue d’Avignon, nos 7 et 9 ; finit à la rue de la Heaumerie, nos 5 et 7. Pas de numéro. Sa longueur est de 22 m. — 6e arrondissement, quartier des Lombards.

Elle se nommait autrefois rue Jean-le-Cointe et cour Pierre-la-Pie. En 1399, c’était la rue Jean-Fraillon. Son nom actuel n’est probablement qu’une altération. — Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840, cette largeur a été portée à 7 m. Les constructions du côté gauche, en entrant par la rue d’Avignon, sont alignées ; celles du côté opposé devront reculer de 4 m. 60 c. à 5 m. 20 c. — Conduite d’eau depuis la rue d’Avignon jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Française).

Tronchet (rue).

Commence à la place de la Madeleine, nos 23 et 28 ; finit à la rue Neuve-des-Mathurins, nos 67 et 69. Le dernier impair est 31 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 267 m. — 1er arrondissement, quartier de la Place-Vendôme.

Un décret impérial date de Saint-Cloud, le 10 septembre 1808, porte : « Article 3e. Il sera ouvert au fond de la place de la Madeleine jusqu’à la rue Neuve-des-Mathurins, et dans le prolongement de l’axe du Temple de la Gloire (église de la Madeleine), une rue égale en largeur à la rue de la Concorde (rue Royale). Signé Napoléon. » — Ce projet qui n’eut point alors de suite fut repris en 1824, et approuvé par une ordonnance royale du 2 juin de cette année, qui décida que cette voie publique serait appelée rue Tronchet. Les terrains qu’elle occupe provenaient de la maison conventuelle de Notre-Dame-de-Grâce dite de la Ville-l’Évêque. La largeur de cette rue est de 28 m. 60 c. Les propriétés riveraines sont alignées. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

François-Denis Tronchet, né à Paris en 1726, devint avocat au parlement de cette ville. Il fut l’un des défenseurs de l’infortuné Louis XVI. Député au conseil des anciens, en 1800, nommé après le 18 brumaire premier président de la Cour de cassation, il fut charge de coopérer à la rédaction du Code civil. Tronchet mourut le 10 mars 1806.

Trône (place du).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Antoine ; finit à l’avenue des Triomphes. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 18. — 8e arrondissement ; les numéros impairs sont du quartier du Faubourg-Saint-Antoine ; les numéros pairs, du quartier des Quinze-Vingts.

Cette place doit son nom à un trône élevé aux frais de la ville de Paris, et sur lequel Louis XIV et Marie-Thérèse d’Autriche se placèrent le 26 aout 1660, pour recevoir l’hommage et le serment de fidélité de leurs sujets. Sur cette même place, on résolut plus tard de construire un arc de triomphe qui devait surpasser en grandeur et en magnificence tous ceux des anciens. La première pierre en fut posée le 6 août 1670. Il fut élevé jusqu’à la hauteur des piédestaux des colonnes. Pour faire juger de l’effet de cette construction, on imagina de l’achever en plâtre. Louis XIV ayant pris peu d’intérêt à ce monument, les magistrats imitèrent l’indifférence du monarque. Après la mort du roi, le régent ordonna son entière destruction. Il fut démoli en 1716. Le dessin de cet arc de triomphe dû au talent du fameux architecte Perrault, était de la plus grande beauté. Ce monument avait coûté 513 735 livres. — La place qui est de forme circulaire, est ornée d’une belle plantation d’arbres. En 1793, on donna à cette voie publique le nom de place du Trône-Renversé. — Une décision ministérielle du 14 vendémiaire an V, signée Benezech, a déterminé l’alignement de cette place par une parallèle au centre de la dernière rangée d’arbres, et à 8 m. de distance. Les constructions no 3, et partie no 3 bis, sont seules soumises à retranchement.

Trou-à-Sable (rue du).

Commence à la rue des Quatre-Chemins ; finit à la rue de Reuilly et au chemin de ronde de la barrière de Picpus. Pas de numéro. Sa longueur est de 343 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Le plan de Verniquet l’indique comme un chemin sans dénomination. Son nom actuel lui vient d’un trou qui avait été pratiqué dans cette rue pour en extraire du sable. Plusieurs plans modernes l’appellent, par erreur, rue des Trois-Sabres. — De 1830 à 1834, la rue du Trou-à-Sable a été considérablement élargie et les propriétés riveraines sont presque toutes établies sur un alignement qui assigne à cette voie publique une moindre largeur de 13 m.

Trouvée (rue).

Commence à la rue de Charenton, nos 95 et 97 ; finit à la rue Cotte, no 1, et à la place du Marché-Beauveau, no 5. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 118 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

Autorisée par lettres-patentes du 17 février 1777, registrées au parlement le 24 août de la même année, cette rue fut ouverte en décembre 1778, sur les dépendances de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs, et sa largeur fixée à 30 pieds. Elle a été exécutée d’après cette dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 17 brumaire an XII, signée Chaptal,