Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dragons dans leur ville de Rome ; et l’on voïoit dans son temple d’Epidaure quantité de tableaux, où étoient représentées les cures et les guérisons miraculeuses qu’il avoit faites et plusieurs autres semblables exemples, qu’il seroit trop longs de raporter ici. Cela étant, comme toutes les histoires et les pratiques de toutes les Religions le démontrent, il s’en suit évidemment que tous ces prétendus motifs de crédibilité, dont nos Christicoles veulent tant se prévaloir, se trouvent également dans toutes les Religions et par conséquent ne peuvent servir de preuves ni de témoignages assurés de la vérité de leur Religion, non plus que de la vérité d’aucune autre. La conséquence est claire et évidente.


XIII.

2o. Il est évident que c’est une erreur de prendre pour témoignages assurés de la verité et de la sainteté d’une Religion des signes ou des effets qui peuvent venir également du vice comme de la vertu, ou de l’erreur comme de la vérité, ou qui peuvent avoir été aussitot faits par des imposteurs et des trompeurs, comme par des personnes de piété et de probité. C’est ce qu’il est facile de prouver evidemment tant par les exemples de ceux que l’on dit avoir été faits autrefois dans les fausses Religions que par le temoignage de ce que nos Christicoles apellent la parole de Dieu,