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Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/191

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eurs bonnes et belles maximes de morale comme dans les Proverbes de Salomon, dans le Livre de la Sagesse et de l’Ecclésiaste ; mais rien nulle part qui surpasse la portée ni la capacité de l’esprit humain ni de la sagesse humaine. Bien loin de cela on voit ordinairement qu’il y a beaucoup plus d’esprit, plus de science, plus d’éloquence, plus d’ordre, plus de clarté, plus de politesse, plus de suite, plus d’exactitude et même plus de sages et plus de solides instructions dans les Livres des Philosophes, des Historiens et des Orateurs prophanes, que dans aucuns de ces prétendus saints et sacrés livres, tant de l’ancien que du nouveau Testament, dont la principale sagesse ne consiste qu’à faire croire pieusement des erreurs et à faire religieusement observer de vaines superstitions. De sorte que sans parler en particulier de plusieurs graves auteurs qui ont composé quantité de livres tant sur les sciences humaines que sur le bon réglement des mœurs et pleins de beaux exemples et pleins de bons avis, je crois pouvoir dire que quand il n’y auroit par exemple, que les Fables d’Esope, elles sont certainement beaucoup plus ingénieuses et plus instructives que ne le sont toutes ces basses et grossiéres paraboles qui sont raportées dans les prétendus saints Evangiles.