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Voltaire[1] ; celui-ci n’attacha d’abord aucune importance à cette communication ; vingt-sept ans après seulement, il se décida à publier un extrait de la première partie du fameux Testament, le courage ou la franchise lui manquant pour rendre en peu de mots ce que, dans la seconde partie, l’humble curé, dont il sauva le nom de l’oubli, avait démontré largement et distinctement et ce que lui n’a jamais osé avouer. L’extrait de Voltaire parut au commencement de 1762, avec la date de 1742, sous le titre de "Sentiments du Curé Meslier[2]" ; il formait 63 pages in-8o . Six mois après, cette édition étant epuisée, Voltaire en fit tirer une seconde, de 64 pages in-8o , à cinq mille exemplaires, qu’il fit précéder d’un avant-propos de sa façon.

On trouve l’Extrait du Testament du Curé Meslier dans l’Évangile de la Raison,[3] 1766 in-8o  et 1768 in-18o ; il figure également dans le Recueil nécessaire, Londres (Paris) 1768, 2 vol. in-12o, tome II, p. 209–300 ; Naigeon l’a fait imprimer en 1791 dans l’Encyclopédie méthodique[4]. Il fut joint pour la première fois aux œuvres de Voltaire dans une édition in-12o, publiée en 1817. M. Beuchot l’a reproduit dans l’édition qu’il a donnée en 1830.[5] De nombreuses réimpressions ont été faites depuis, surtout de 1828 à 1835, presque toutes imprimées sur du papier d’une qualité très inférieure. Les éditeurs ont généralement ajouté l’extrait de Voltaire à la suite d’un autre extrait du Testament, fait par le Baron d’Holbach, sous le titre de "Bon Sens du Curé Meslier, et publié pour la première fois en 1772, chez M. Rey à Amsterdam, in-12o." En 1789, parut le Catéchisme du Curé Meslier, de la main de

  1. Lettre du 30 Novembre 1735.
  2. Barbier, Diction. des livres anonymes et pseudonymes.
  3. Sous la direction de Voltaire selon les uns et de l’abbé du Laurens selon les autres.
  4. Philosophie. Tome III, p. 218.
  5. Tome XL, p. 390.