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A. M. Damilaville.
6 Décembre (1762).

Mes frères, les Pensées tirées des objections diverses etc. sont un excellent ouvrage. Il faut en tirer quelques exemplaires pour les sages ; mais je crois que rien ne fera jamais plus d’impression que le livre de Meslier. Songez de quel poids est le témoignage d’un mourant et d’un prêtre homme de bien.




A. M. le Marquis d’Argence de dirac.
À Ferney, le 2 Mars (1763).

J’ai trouvé un Testament de Jean Meslier que je vous envoie. La simplicité de cet homme, la pureté de ses moeurs, le pardon qu’il demande à Dieu et l’authenticité de son livre, doivent faire un grand effet.

Je vous enverrai tant d’exemplaires que vous voudrez du Testament de ce bon curé.




A. M. Damilaville.
le 5 Mars (1763).

On demande dans les provinces des Sermons[1] et des Meslier : la vigne ne laisse pas de se cultiver, quoiqu’on en dise.




A. M. le Marquis d’Argence de dirac.
22 Avril (1763).

Je suis bien faché de n’avoir plus de Sermons, mais vous aurez des Curé Meslier tant que vous en voudrez. Je ne sais si le dernier ouvrage de J. J. Rousseau, intitulé Emile, est parvenu jusqu’à vous. Il est vrai que dans ce livre, qui est un plan d’éducation, il y a bien des choses ridicules et absur-

  1. Sermon des Cinquante.