Ainsi, que l’on examine la question sous tous les angles, que l’on se place à tous les points de vue, toujours la même conclusion s’impose à l’esprit : la vitesse. C’est la vitesse qui est l’essence même de l’aviation sûre. Cette suggestion n’est, d’ailleurs, pas nouvelle, et les partisans de la vitesse sont, de jour en jour, plus nombreux. Il faut voir dans l’aéroplane un projectile à propulsion et sustentation continues, suivant une certaine trajectoire, une certaine route que le pilote peut rectifier, mais qui ne s’accommode pas des zig-zag, des virages brusques et de toutes les belles prouesses auxquelles les virtuoses de l’air se sont accoutumés.
Il faut bien déchanter de l’oiseau ; il faut renoncer à la formule intégrale du vol, il faut accepter une foule de sujétions, de restrictions, qui diminuent considérablement le côté prestigieux, mais aucunement le côté utilitaire, ainsi que nous essaierons par la suite de le démontrer.