Page:Maman J. Girardin.pdf/178

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de quelque chose que j’ai en tête, et si cela ne réussit pas, les difficultés en tout cas ne viendront pas de moi. Pour commencer, je ne veux plus appeler ta femme que par son petit nom ; et… et si tu n’y vois pas d’inconvénient et si elle n’en voit pas non plus, je désirerais la tutoyer. Je me sentirais plus en famille, et puis, nous aurions tout de suite l’air de nous connaître depuis longtemps. Car, ajouta-t-il avec un soupir, il y a longtemps que je devrais la connaître. Crois-tu qu’elle veuille bien ?

— Demandez-le-lui à elle-même, lui répondit son neveu, d’un air qui voulait dire: vous verrez comme elle sera enchantée ! »

Mme André Pichon rentrait en ce moment, tenant à la main une bouteille cachetée. L’oncle Pichon l’interpella en ces termes: « Dites donc, ma petite Aimée, est-ce que ça vous ferait quelque chose que je vous dise « tu » ?

—Cela me ferait le plus grand plaisir, » répondit simplement « ma petite Aimée », et pour sceller le pacte, elle se pencha vers son oncle et lui tendit gentiment sa joue.