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Page:Margeret - Estat de l'empire de Russie.pdf/78

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dommage à l’armée que de bien : outre ce il y a les forces de Cassan, que l’on tient estant iointes aux Sheremisses faire presque vingt mille cheuaux : Il y a puis apres les Tartares qui seruent l’Empereur, ayans paye annuelle auec les Mordouittes qui feront de sept à huict mille cheuaux, leurs gages sont de huict iusques à trente roubles : puis il y a les Shercassi, qui sont de trois à quatre mille puis les Estrangers tant Allemans, Polonnois, que Grecs, qui sont deux mil cinq cens, lesquels tirent gages de douze iusques à soixante roubles, quelques Capitaines ont iusques à 120. roubles, sans leurs terres qui est de six cens iusques à mille Setuarts.

Apres tout il y a les Datich-ney Ludei, qu’il faut que Patriarche, Euesques, Abbez et tous autres Ecclesiastiques fournissent, lesquels possedent des Terres, sçauoir, comme dit est cy-dessus, vn homme à cheual et vn de pied de chaque cent Setuarts : selon les necessitez, on prend par fois desdits Ecclesiastiques grand nombre de cheuaux, au lieu de gens pour conduire l’artillerie, et autres munitions de guerre, et pour les Strelits et autres ausquels il faut fournir cheuaux, cecy suffira pour la Cauallerie.

Leurs cheuaux sont la pluspart amenez de Tartarie dit Nagois, lesquels cheuaux ils appellent Koin, ils sont d’vne mediocre taille, fort bons de trauail, et courent d’vne haleine sept ou huict heures ; Mais s’ils viennent à estre recreus et du tout hors d’haleine, leur faut quatre ou cinq mois pour les remettre, ils sont