Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 1.djvu/482

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
424
HISTOIRE DE FRANCE

province d’Einsiedeln, le nom général d’un mont ou d’un fleuve. Il aurait ainsi un rapport intime avec l’Atlas des mythes grecs. » Jac. Grimm, Altdeutsche Walder, I, 6.


73 — page 146… Attila, avide comme les éléments…

On voit dans Priscus et Jornandès les Grecs et les Romains l’apaiser souvent par des présents (Priscus, in Corp. Hist. Byzantinæ, I, 72. — Genséric le détermine, par des présents, à envahir la Gaule. — Pour réparation d’un attentat à sa vie, il exige une augmentation de tribut, etc.). — Dans le Wilkina-saga, c. lxxxvii, il est appelé le plus avide des hommes ; c’est par l’espoir d’un trésor que Chriemhild le décide à faire venir ses frères dans son palais.


74 — page 147… le front percé de deux trous ardents…

Jornandès, de rebus Getic, ap. Duchesne, I, 226 : « Formâ brevis, lato pectore, capite grandiori, minutis oculis, rarus barbâ, canis aspersus, simo naso, teter colore, originis suæ signa referens. » — Amm. Marcel., XXXI, 1. « Hunni… pandi, ut bipedes existimes bestias : vel quales in commarginandis pontibus effigiati stipites dolantur incompti. » — Jornandès, c. xxiv. « Species pavendâ nigredine, sed veluti quædam (si dici fas est) offa, non facies, habensque magis puncta quàm lumina. »


75 — page 148… appelé par son compatriote Aétius…

Greg. Tur., l. II, ap. Scr. Fr. I, 163 : « Gaudentius, Aetii pater, Scythiæ provinciæ primoris loci. » — Jornandès dit (ap. Scr. Fr. I, 22) : « Fortissimorum Mœsiorum stirpe progenitus, in Dorostenâ civitate. » — Aétius avait été otage chez les Huns (Greg. Tur., loc. cit.). — Parmi les ambassadeurs d’Attila étaient Oreste, père d’Augustule, le dernier empereur d’Occident, et le Hun Édecon, père d’Odoacre, qui conquit l’Italie. Voyez la relation de Priscus.


76 — page 150Le chant d’Hildebrand et Hadubrand…

Le chant d’Hildebrand et Hadubrand a été retrouvé et publié en 1812 par les frères Grimm. Ils le croient du huitième siècle. Je ne puis m’empêcher de reproduire ce vénérable monument de la primitive littérature germanique. Il a été traduit par M. Gley (Langue des Francs, 1814) et par M. Ampère (Études hist. de Chateaubriand). J’essaye ici d’en donner une traduction nouvelle.

« J’ai ouï dire qu’un jour, au milieu des combattants, se défièrent Hildibraht et Hathubraht, le père et le fils… Ils arrangeaient