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APPENDICE

la ville rassener (assigner) ni dire de voir (vrai) : « Ci sist mon héritage. » Ainsi fût-elle menée. » (Ibid., p. 120.)


193 — page 289Bataille de Poitiers…

« Sitôt que ces gens d’armes furent là embattus, archers commencèrent à traire à exploit, et à mettre main en œuvre à deux côtés de la haye, et à verser chevaux et à enfiler tout dedans de ces longues sajètes barbues. Ces chevaux qui traits estoient et qui les fers de ces longues sajètes sentoient, se ressoignoient, et ne vouloient avant aller, et se tournoient l’un de travers, l’autre de costé, ou ils cheoient et trébuchoient dessous leurs maîtres. » (Froiss., c. ccclxvi, p. 202-206.) — « Les archers d’Angleterre portèrent très grand avantage à leurs gens, et trop ébahirent les François, car ils traioient si omniement et si épaissement, que les François ne savoient de quel costé entendre qu’ils ne fussent atteints du trait. » (Ibid., c. ccclvii, p. 204.) — « Dit messire Jean Chandos au prince : « Sire, sire, chevauchez avant, la journée est vostre. Dieu sera huy en vostre main ; adressons-nous devers vostre adversaire le roi de France ; car cette part gît tout le sort de la besogne. Bien sçais que par vaillance il ne fuira point ; si vous demeurera, s’il plaît à Dieu et à saint Georges… » Ces paroles évertuèrent si le prince, qu’il dit tout en haut : « Jean, allons, allons, vous ne me verrez mais huy retourner, mais toujours chevaucher avant. » Adoncques, dit à sa bannière : « Chevauchez avant, bannière, au nom de Dieu et de saint Georges. » (Ibid., c. ccclviii, p. 205.)

Trois fils du roi se retirèrent par l’ordre de leur père…

Je suis ici le Continuateur de Guillaume de Nangis de préférence à Froissart. Voyez l’importante lettre du comte d’Armagnac, publiée par M. Lacabane, dans son excellent article Charles V, Dictionnaire de la Conversation.

Jean donna ordre aux siens de mettre pied à terre…

Froissart n’y voit que le côté chevaleresque : « Et ne montra pas semblant de fuir ni de reculer quand il dit à ses hommes : « À pied ! à pied ! » Et fit descendre tous ceux qui à cheval estoient, et il mesme se mit à pied devant tous les siens, une hache de guerre en ses mains, et fit passer avant ses bannières au nom de Dieu et de saint Denys. » (Ibid., c. ccclx, p. 211.)


194 — page 291L’insolente courtoisie des Anglais…

« Si étoit le roi de France monté sur un grand blanc coursier, très bien arréé et appareillé de tout point, et le prince de Galles sur une petite haquenée noire de lès lui. Ainsi fut-il convoyé tout le