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HISTOIRE DE FRANCE

mauvaise foi des mercenaires… Marcel y vit, non sans raison, combien il lui serait difficile de se faire une armée, et par suite, de quelle importance il était de gagner définitivement le roi de Navarre, qui en avait une. »


212 — page 315Dans cette guerre chevaleresque, etc.

« Les chevaliers et les écuyers rançonnoient-ils assez courtoisement, à mise d’argent, ou à coursiers ou à roncins ; ou d’un pauvre gentilhomme qui n’avait de quoi rien payer, le prenoient bien le service un quartier d’an, ou deux ou trois. » (Froissart, III, 333.)


213 — page 319Le long de la Somme, on comptait trente de ces souterrains…

Ces souterrains paraissent avoir été creusés dès l’époque des invasions normandes. Ils furent probablement agrandis d’âge en âge. Une partie du territoire du Santerre, qui à elle seule possédait trois de ces souterrains, était appelée Territorium sanctæ liberationis. (Mém. de l’abbé Lebeuf, dans les Mém. de l’Acad. des inscr., XXVII, 179.)


214 — page 320, note 2Famine de 1358…

Les ecclésiastiques eux-mêmes souffrirent beaucoup : « Multi abbates et monachi depauperati et etiam abbatissæ varia et aliena loca per Parisios et alibi, divitiis diminutis, quærere cogebantur. Tunc enim qui olim cum magna equorum scutiferorum caterva visi fuerant incedere, nunc peditando unteo famulo et monacho cum victu sobrio poterant contentari. » (Contin. G. de Nangis, II, 122.) — La misère et les insultes des gens de guerre inspirèrent souvent aux ecclésiastiques un courage extraordinaire. Nous voyons dans une occasion le chanoine de Robesart abattre trois Navarrais de son premier coup de lance. Ensuite il fit merveille de sa hache. L’évêque de Noyon faisait aussi une rude guerre à ces brigands. (Froissart, II, 353. Secousse, I, 340-1.)


215 — page 320On appelait par dérision le paysan Jacques Bonhomme…

Contin. G. de Nangis. Les autres étymologies sont ridicules. Voy. Baluze, Pap. Aven., I, 333, etc.


216 — page 320Qui aurait craint de maltraiter Jacques Bonhomme ?…

« Quand on était dans les bons jours, que l’on ne voulait pas