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LIVRE XII
CHAPITRE PREMIER
Charles VII — Philippe-le-Bon. — Guerres de Flandre. (1436-1453.)
Au moment où l’on apprit à la cour de Bourgogne que Talbot débarquait en Guyenne, un confident de Philippe-le-Bon ne put s’empêcher de dire : « Plût à Dieu que les Anglais fussent aussi bien à Rouen et dans toute la Normandie[1]. »
C’est qu’à ce moment même le roi avait à Gand des envoyés, il essayait d’intervenir entre le duc et les Flamands en armes ; sans le débarquement de Talbot, il allait peut-être, comme suzerain et protecteur, venir en aide à la ville de Gand.
Au reste, la mésintelligence avait commencé bien avant, dès le traité d’Arras ; la guerre diplomatique datait de la paix même. La maison de Bourgogne, cette