arbres. Excepté l’Athabasca et le Fraser, toutes les rivières sur ce parcours, même pendant les grandes eaux, sont petites et guéables. La montée à la ligne de faîte est si graduelle qu’elle en est presque insensible ; elle ne s’élève qu’à trois mille sept cent soixante pieds anglais au-dessus du niveau de la mer[1] ; et la descente du côté du versant occidental, bien que plus rapide, est aisée et sans escarpement. De La Cache, la route pourrait être dirigée presque en droite ligne dans le Caribou à Richfield, qui est à l’ouest : l’extrémité occidentale du col de La Cache de la Tête-Jaune est à 52° 58′ de latitude septentrionale[2]. et Richfield est situé environ à 53° 3′ 9″ de la même latitude[3]. Il est vrai que le pays qu’on doit traverser est montagneux et couvert de forêts épaisses ; mais la distance n’est que de quatre-vingt-dix milles, suivant l’évaluation récente qu’en a faite le docteur Rae, ce qui s’accorde avec les six journées de marche dont avaient parlé les Chouchouaps de La Cache. D’ailleurs on a déjà fait, dans un pays absolument semblable, une route qui va, du confluent de la Quesnelle et du Fraser, à Richfield. On comblerait ainsi une lacune qui compléterait le chemin qui, de Victoria dans l’île Vancouver, conduit à travers le Caribou. Peut-être trouverait-on une voie plus facile en remontant, jusqu’à sa source dans le Caribou, la Rivière du Canot, qui passe à environ vingt milles au sud de La Cache ; mais, à l’exception de la perspective générale qu’on a, soit de La Cache soit de Richfield, sur les montagnes et les forêts qui les séparent, on ne connaît absolument rien du pays qui s’étend entre La Cache de la Tête-Jaune et le Caribou. Une troisième ligne s’offre en descendant la Thompson septentrionale jusqu’au confluent de la rivière Wentworth, à environ quatre-vingts milles au nord de Kamloups. La Wentworth, si l’on en croit les Chouchouaps, vient du
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