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avant-propos.

médiaires encore inconnus, a fait dans son Médecin malgré lui un chef-d’œuvre avec le vieux Fabliau du Vilain Mire, et La Fontaine a cru les trouver dans leurs imitateurs italiens. Il était réservé à la curiosité du dix-huitième siècle d’avoir l’intelligence de se reprendre directement à ce passé oublié.

Dans un Mémoire imprimé en 1746 dans le tome XX des Mémoires de l’Académie des Inscriptions, un amateur et un archéologue, ordinairement curieux de l’art italien ancien et moderne, le comte de Caylus, et d’après l’examen d’un seul manuscrit, celui de Saint-Germain-des-Prés, rappela, presque en s’en étonnant, l’attention sur cette forme particulière de l’ancienne littérature de son pays. Dix ans après, en 1756, Barbazan en publia, aussi bien qu’on le pouvait alors, un certain nombre, bien plus considérable à coup sûr qu’on n’eût dû s’y attendre de son temps.

Le Grand d’Aussy, vers la fin du siècle, en 1779 et 1789 en fit un autre recueil, où les analyses l’emportent de beaucoup sur les textes.

Sous l’Empire, en 1802 Méon en publia en quatre volumes un recueil, déjà plus général et maintenant encore le plus important, successivement augmenté par un supplément de deux volumes imprimés par lui sous la Restauration, en 1823 et par un autre recueil aussi de deux volumes, publiés en 1889 et