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Page:Myrand - Noëls anciens de la Nouvelle-France, 1899.djvu/153

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NOËLS ANCIENS

Que sa puissance

Paraît bien en ce jour,
Maigre l’enfance
Où l’a réduit l’amour !
L’esclave est racheté,
Et tout l’enfer dompté
Fait voir qu’à sa naissance
Rien n’est si redouté
Que sa puissance.

Plus de misère !
Jésus s’offrant pour nous,
D’un Dieu sévère
Appaise le courroux.
Pour sauver le pécheur,
Il naît dans la douleur,
Pouvait-il, ce bon père,
Unir à sa grandeur
Plus de misère ?

S’il est sensible,
Ce n’est qu’à nos malheurs ;
Le froid horrible
Ne cause point ses pleurs.
Après tant de bienfaits,
Notre cœur, aux attraits
D’un amour si visible,
Doit céder désormais,
S’il est sensible.

Que je vous aime !
Peut-on voir vos appas,
Beauté Suprême
Et ne vous aimer pas ?
Ah ! que l’on est heureux
De brûler de ces feux
Dont vous brûlez vous-même !
Ce sont là tous mes vœux.

Que je vous aime !


Charles Gounod, le grand Gounod, l’auteur de Faust, a publié à Londres, vers 1890, un noël en langue anglaise — Bethlehem[1] sur l’air du cantique Dans cette étable,

  1. Bethlehem, The Shepherds’ Nativity Hymn. written by Henry Farnie, composed by Ch. Gounod. — London, Metzler & Co. 37, Great Marlborough Street W.