Page:Myrand - Noëls anciens de la Nouvelle-France, 1899.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
NOËLS ANCIENS



  \relative c''
    {
    \time 3/4
    \clef G
    \key c \major
    \autoBeamOff
    \override Staff.TimeSignature #'transparent = ##t
    \override Score.BarNumber #'break-visibility = #'#(#f #f #f)
    g'4. f8 e d | c2 r8 d8 | e4. e8 e e | \break
    f2 f8 d | e4. d8 d cis | d2. \bar "|."
    }
\addlyrics {
san -- te ré_- gi -- on, En ma chambre en -- fer-
mé -- e, En con -- tem -- pla -- ti -- on._etc.
} %lyrics


Jusqu’en 1833, et, vraisemblablement aussi, quelques années plus tard, cette mélodie quadricentenaire se chantait encore par tout le diocèse de Québec sur les paroles d’un cantique dont voici les couplets :

Sous les pas du Messie,
Ô cieux ! abaissez-vous ;
Pour nous rendre la vie
Il descend jusqu’à nous ;
Déjà les chœurs des Anges,
Par leurs divins concerts,
De ses justes louanges
Font retentir les airs.

Grands, qu’un faux éclat trompe,
Habitez des palais ;
Que la pourpre avec pompe,
Vous couvre sous le dais ;
La grandeur véritable
N’a pas de tel besoin,
Jésus, dans une étable,
Est couché sur du foin.


C’est Lui dont la parole
A produit l’univers ;
Par Lui la foudre vole,
Il commande aux éclairs ;
Il prend notre nature,
Pour donner, ô bonté !
Part à sa créature,
De sa divinité.

Par sa grâce féconde
Les vertus vont fleurir.
Et d’une paix profonde
Les trésors vont s’ouvrir.
Une nouvelle terre,
Avec de nouveaux cieux,
Seront un sanctuaire
Où tous vivront heureux.


Bénis, bénis, mon âme,

Cet aimable Sauveur ;
Qu’une éternelle flamme
Pour Lui brûle en mon cœur ;
Que tout en moi publie
Ses immenses bienfaits ;
Que plutôt je m’oublie

Que d’y manquer jamais.[1]


La mélodie de ce noël que nous n’entendons plus dans nos églises, aux fêtes de la Nativité du Christ, qu’à

  1. Recueil de Cantiques (dixième édition) — Québec — Neilson & Cowan, Imprimeurs-Libraires, 14, rue la Montagne, 1833 — pages 340 et 341.