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demment en coalition au moins indirecte avec Pitt, puisque Pitt tirait sa principale force des feuilles du journal d’Hébert, et n’avait besoin que de faire faire certaines motions insensées, et de réimprimer les feuilles du Père Duchesne, pour terrasser le parti de l’opposition, et former le peuple à tous ceux qui, dans les trois royaumes, faisaient des vœux pour une révolution, en montrant le délire de ces feuilles, en répétant ce discours aux Anglais : « Seriez-vous maintenant jaloux de cette liberté des Français ; aimeriez-vous cette déesse altérée de sang, dont le grand-prêtre Hébert, Momoro et leurs pareils, osent demander que le temple se construise, comme celui du Mexique, des ossements de trois millions de citoyens, et disent sans cesse aux Jacobins, à la commune, aux Cordeliers, ce que disaient les prêtres espagnols à Montézume : Les dieux ont soif… ? »


SUITE DE MON CREDO POLITIQUE.

Je crois que la liberté c’est la justice, et qu’à ses yeux les fautes sont personnelles. Je crois qu’elle ne poursuit point sur le fils innocent le crime du père ; qu’elle ne demande