Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/376

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à un pays étendu et à un grand gouvernement[1].

Les principales causes de l’oppression du peuple sous la loi sikhe, viennent d’abord des exactions des sivaï-djama ou impôts extraordinaires, perçus en argent sur chaque village sous le nom général de hac haboubnazarbhet, et subdivisés en une foule de noms divers ; ensuite de la pratique inhumaine du karbegar ou corvée exigée gratuitement de la classe agricole ; enfin, des violences auxquelles toute la population est exposée de la part des soldats armés et retranchés dans des forts et des tours qui couvrent tout le pays.

Tous les chefs, petits ou grands, exercent le droit d’imposer le commerce, c’est un droit prescrit par l’usage. Cependant il est juste de dire que ces impôts, bien qu’ils se renouvellent tous les dix ou vingt milles, sont cependant

  1. Randjit Singh, toutes les fois qu’il fut pressé par ses officiers d’abandonner le système des fermages pour y substituer le kan et le bataï, leur répondit toujours qu’il ne pouvait donner son temps et son attention à faire rentrer le grain dans les greniers. (Note de l’auteur.)