Page:Ovide - Œuvres complètes, trad Nisard, 1838.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


NOTES
DU REMÈDE D’AMOUR.

(1) Matrem. Médée, pour se venger de l’infidélité de Jason, tua les deux enfants qu’elle avait eus de lui, et s’enfuit ensuite à travers les airs, dans un char traîné par des dragons ailés.

(2) Tereus... Philomela. Voyei Métam., VI.

(3) Publicus assertor. Ovide désigne, par ces mots, le préleur qui donnait la liberté aux esclaves, en les frappant de sa baguette appelée vindicta.

(4) Myrrha était fille de Cynire. Elle eut un commerce incestueux avec son père qui, ayant reconnu son crime, voulut la tuer ; mais elle fut changée en un arbrisseau d’où coule la myrrhe.

(5) Pæantius héros désigne Philoctète, fils de Pæan et compagnon d’Hercule, qui lui avait légué ses flèches trempées dans le sang de l’hydre de Lernes. Il en laissa tomber une sur son pied ; et lorsque les Grecs allèrent au siège de Troie, ne pouvant supporter l’infection qu’exhalait la blessure de Philoctète, ils abandonnèrent celui-ci dans l’île de Lemnos. Voyez Sophocle, tragédie de Philoctète.

(6) Vade per urbanœ candida castra togœ. Ovide désigne par-là les assemblées des citoyens pour l’élection des magistrats : on sait que ceux qui aspiraient aux honneurs civils étaient appelés candidats. à cause de la robe blanche, candida ÎOfja, dont ils étaient revêtus.

(7) Ecce fugax Parthus, magni nova causa triumphi. Allusion à la guerre contre les Parthes, dont Auguste avait confié la conduite au jeune Calus, fils d’Agrippa.

(8) Allia. C’est le nom d’un fleuve d’Italie, qui se jette dans le Tibre, non loin de Rome, et sur les bords duquel les Gaulois, sous la conduite de Brennus, taillèrent en pièces l’armée romaine. De là alliensis dies pour exprimer un jour malheureux.

(9) Hœmoniœ terrœ, La Thessalie, célèbre par ses plantes vénéneuses.

(10) Vivo sulfure victus amor. Allusion aux cérémonies religieuses dans lesquelles, pour purifier les amants, on employait une torche enflammée, du soufre et des œufs.

(11) Phasiacœ... ierrœ. Colchos, patrie de Médée, où coulait le Phase. Le poète apostrophe Médée, en lui appliquant le nom de son pays , Colchi.

(12) Neritias. Epithète donnée au vaisseau d’Ulysse, de Nérite, montagne de l’Ile d’Ithaque.

(13) Dulichium, Surnom d’Ulysse, de Dulichium, l’une des Iles Echniades dont Ulysse était roi.

(14) Rhœsus. Roi de Thrace, tué par Ulysse et par Diomède, tandis qu’il venait au secours de Troie.

(15) Sub titulum… misit. « Vendre à l’encan. » Titulus était une affiche, un écriteau qui indiquait qu’une propriété était à vendre. (Voyez Tibul., Il, élég. IV, v. 55.)

(16) Podalirius, Fils d’Esculape, et médecin célèbre.

(17) Phinen. Phinée, roi de Thrace, que les dieux privèrent de la vue, parce qu’il âvait fait crever les yeux à son fils. Les Harpies, monstres moitié femmes et moitié oiseaux, infectaient, ventris profluvio, tous les mets servis sur sa table, et les dévoraient ensuite. Voyez Virgile, Ènèid., III, v.214.

(18) Quisquis es. Ovide se sert de ce mot parce qu’on ne connaît ce Zoïle que par ce qu’il composa des libelles contre Homère, et qu’il les récita à Plolémée d’Alexandrie. Ce prince, indigne d’une présomption si audacieuse et si mal justifiée, garda vis-à-vis du pamphlétaire le silence du mépris. Selon Vitruve [de Architect, VII), Zoïle était né à Amphipolis, en Thrace.