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espèce basse, dont le ventre traîne à terre : leur chair est excellente et n’est pas indigeste ; il s’en fait une grande consommation, surtout parmi la population chinoise. Les sangliers sont assez communs, au point qu’ils viennent dévaster les plantations de patates et de maïs ; mais ils sont bien plus petits qu’en Europe et n’attaquent jamais l’homme ; aussi les habitants les appellent-ils simplement cochons sauvages, et ne les craignent pas plus qu’ils ne craindraient un porc ordinaire.

Le porc-épic a le museau gros et renflé, la tête à peu près comme celle de la marmotte : tout son corps est couvert de piquants très-longs, surtout ceux du dos : quand il est attaqué par un chien, par exemple, il dresse tous ses piquants, les agite et en darde quelques uns qui percent le nez ou les oreilles du chien. Je sais que les naturalistes refusent au porc-épic la faculté de darder ses piquants ; mais le fait m’ayant été attesté par un chasseur chrétien de race Lao, qui m’a assuré en avoir été plusieurs fois témoin, je me contente de consigner ici ce fait tel qu’il m’a été rapporté.

L’élan, le cerf, le daim, le chevreuil, la gazelle, la chèvre sauvage abondent dans les forêts. Les cerfs viennent par bandes nombreuses paître dans