Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/391

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
383
Résumé

autre nourriture, rendront la ſubſiſtance plus facile, plus aſſurée & plus abondante dans les campagnes : c’est particulièrement pour leurs habitans qu’elles paroiſſent deſtinées, parce qu’elles exigent peu d’aſſaiſonnement pour devenir un comeſtible agréable et ſalutaire ; quelques grains de ſel, un peu de beurre, de la graiſſe, du lard, du miel, de la crème, du lait, suffiſent. Le peuple des villes y trouvera aussi un excellent aliment, parce qu’il a la propriété de corriger le ſang qui viſe au scorbut. Elles ſont fades ſans être inſipides, & cette fadeur, contre laquelle on s’est tant récrié, conſtitue préciſément cette qualité qui fait qu’elles ſe prêtent à tous nos goûts, qu’on ne s’en laſſe pas plus que de pain, qu’elles reſſemblent à beaucoup d’égards à cet aliment de première néceſſité, & qu’elles peuvent entrer dans ſa compoſition, lorſqu’il y a diſette ou cherté de grains & de farines ; mais les pommes de terre, ſous cette forme, ne ſeront jamais tout à-la-