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SECONDE GUERRE MÉDIQUE.

rosses écaillées. Les Assyriens, coiffés de casques d’airain, brandissaient des massues de fer. Les Indiens efféminés traînaient des robes de coton, et portaient des arcs de bambou, comme pour une chasse aux gazelles. Les Caspiens marchaient vêtus de toisons de chèvre ; les Éthiopiens, tranchés en deux par un tatouage de plâtre et de pourpre, s’accoutraient de peaux de panthère. Les Arabes se drapaient dans de longs manteaux que bridait une ceinture étroite. Les Libyens ajustaient à leurs fronts crépus des têtes de chevaux écorchés dont la crinière couvrait leurs épaules. Les Mysiens tenaient en arrêt de longs épieux durcis à la flamme. Les Thraces paraissaient tout fauves, avec leurs brodequins en cuir de cerf et leurs casaques en peau de renard. Les Chalybiens, chaussés de pourpre, arboraient des cornes en bronze collées à leurs joues. Les Sagastes agitaient la corde terminée par un nœud coulant, qu’ils lançaient sur la mêlée, comme un filet dans la mer. Quatre-vingt mille cavaliers tourbillonnaient autour de cette infanterie fourmillante. Ajoutez des nations à ces peuples, à ces légions des phalanges : les Bactriens et les Scythes, les Parthes et les Sogdes, les Gandoriens et les Dadices, les Paricaniens et les Mares, les Paphlagoniens et les Pactyces, les Syriens et les Phrygiens, les Moschiens et les Macrons, les Alarodiens et les