Aller au contenu

Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Nous avons cru toutefois devoir éclairer la question par des essais comparatifs, et la Société Royale d'Agriculture, ne les ayant pas regardés comme inutiles, nous les reproduirons ici.

Nous avions divisé une surface d'un terrain bien homogène en deux planches; les premiers labours et le mode de plantation furent les mêmes ; nous employâmes, pour plan, des tubercules égaux, d'une seule variété, pour chaque carré correspondant ; enfin, nous nous efforçâmes de mettre les deux planches dans des circonstances semblables ; l'une d'elles fut cultivée, l'autre fut abandonnée sans culture.

Voici le tableau des résultats obtenus de chacune d'elles :

Noms des variétés Produit
Terrain cultivé
Produit
terrain
non cultivé
Différence
Patraque blanche 537 450 440 200 97 250
Patraque jaune 430 375 221 450 208 925
Hollande jaune 327 550 206 230 121 120
Hollande rouge 317 500 150 560 167 140
Violette 151 450 60 255 91 195
Rouge, ronde 550 250 151 520 198 930
Vitelotte 310 500 210 180 100 520

On voit, par les résultats qu'offre le tableau précédent, que la culture a une grande influence sur la quantité de produit à surface égale, et toutes choses égales d'ailleurs, puisqu'en effet le terrain cultivé a produit, pour la plupart des variétés, environ deux fois plus que le terrain resté sans culture, et particulièrement pour la patraque jaune, qui est la variété la plus productive.

La différence paye bien plus que les frais, puisqu'on substituant au produit indiqué au paragaphe 4me, la quantité que l'on aurait obtenue sans culture, ou seulement 157 hectolitres