(cf. 2e partie, chap. i, ii). Devant voyelle d’avant ou mixte d’avant la palatalisation est nette, mais sans donner lieu à un glide audible.
pʹ est une occlusive labiale, sourde, forte, aspirée, palatale. Quand pʹ est suivi du glide j celui-ci est sourd, du fait de l’aspiration qui suit le pʹ.
pʹ se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales (excepté ʃ. Cf. § 21).
pʹiꞏən (pian) « peine » ; pʹikʹtʲu꞉ⁱrʹ (pictiúir) « photographie » ; pʹi꞉ᵊpə (píopa) « pipe » pʹe꞉ (pé) « quiconque » ; pʹe꞉ʃtʹɩ (péiste) gén. de pʹiꞏəst (piast) « dragon » ; pʹαtə (peata) « favori, enfant gâté » ; pʲaᴜn (peann) « plume » ; pʲᴜ꞉nt (piúnt) « pinte » ; pʲλbər (piubar) « poivre » ; pʹrʹi꞉ᵊχɑ̃꞉n (príochán) « corbeau » ; pʹlʹe꞉ʃᴜ꞉r (pléisiúr) « plaisir ».
bʷɪ꞉mʹpʹe꞉ʃ (buimpéis) « bas » ; kapʹi꞉nʹ (caipín) « casquette » ; sb̬alʹpʹi꞉nʹ (spailpín) « vagabond » ; sɪpʹ (suip), gén. de sɔp (sop) « brin de paille».
bʹ s’articule comme pʹ, mais est sonore, non aspiré, et l’énergie articulatoire est moindre. Le glide j, là où il apparaît, est sonore.
bʹ apparaît dans les mêmes conditions que pʹ.
bʹir (bior) « pointe » ; bʹi꞉nʹ (binn) « mélodieux » ; bʹi꞉al (béal) « bouche » ; bʹᴇrʹimʹ (beirim) « je porte » ; bʹαn (bean) « femme » ; bʲaᴜltɩnʹɩ (bealtaine) « Mai » ; bʲo꞉ (beó) « vivant » ; bʹrʹαk (breac) « bigarré» ; bʹrʹᴇkʹfɑꞏstə (breakfast) « petit déjeuner » ; bʹlʲɑ꞉kəχ (bleácach) « individu petit, chétif » ; bʹlʹαʃtʹ (bleaist) « pitance » ; ɑ꞉r bʹαkʷɪ꞉ (ár bpeacaí) « nos péchés ».
abʹɩgʹ (abaidh) « mûr » ; ɛbʹⁱrʹɩ (oibre), gén. de ɔbʷɩrʹ (obair) « travail » ; krᴜ꞉ⁱbʹi꞉nʹ (crúibín) « pied de cochon » ; sᴜ꞉ⁱlʹ rɪbʹɩ (súil ruibe) « collet (à lapin) ».
gʷɪbʹ (guib), gén. de gɔb (gob) « bec » ; drɪbʹ (druib) « eau sale ».