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Les occlusives

sb̬ərɑ̃꞉n (sparán) « bourse » ; sb̬alʹpʹi꞉nʹ (spailpín) « ouvrier agricole, vagabond » ; sb̬ərɑ꞉ⁱlʹ (sparáil) « écono­miser » ; αsb̬ə (easba) « manque » ; ɑsb̬əg (easbog) « évèque » ; sb̬lᴀᴜŋk (splannc) « éclair » sb̬rʌχəl (sprochall) « peau pendante ».

§ 17.
m (écrit m, ou, à l’initiale, mb‑).

m s’articule comme b, mais est fortement nasalisé dans toute sa la voyelle qui précède un m implosif et celle qui suit un m durée explosif sont en général plus ou moins nasa­lisées (cf. pour la nasali­sation § 127).

L’énergie articu­latoire est moindre que pour b.

Près de h, m est suscep­tible d’être partiellement assourdi, particu­lière­ment dans l’élocution rapide (cf. pour la nature de cet h § 87) ; m implosif est alors demi-long.

m se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes vélaires.

mɑk (mac) « fils » ; mɑ꞉ⁱrʹi (Máire) « Marie » ; madʹɩnʹ (maidin) « matin » ; mᴀᴜl (mall) « lent » ; mɔlə (moladh) « louer » ; məlaꞏχ (mullach) « sommet » ; mᴜ꞉ⁱnʹi (múineadh) « enseigner » ; mʷᴇ̈꞉ᵊl (maol) « chauve » ; mʷɪ꞉lʹ (moill) « délai » ; mnɑ̃꞉ (mná) gén. de αn (bean) « femme » ; mrαxtɩnʹtʹ (mrach­taint) « subsister » ; smɑχt (smacht) « châtiment » ; smᴜt (smut) « bout, fragment » ; ɑ꞉r mɑ꞉s (ár mbás) « notre mort » ; dᴜ꞉rtʹ ʃeꞏ gə mᴜꞏɛlʹhəχ ʃeꞏ mʹeꞏ (dubhairt sé go mbuail­feadh sé mé) « il a dit qu’il me battrait ».

ᴀɪməd (adhmad) « bois » ; bᴀᴜmbərnʹɩ (bambairne) « rustre » ; ᴜ꞉mpᴜ꞉ (iompódh) « retourner » ; krᴀᴜmhəd (cromfad) futur de krɔmʷɩmʹ (cromaim) « je courbe » ; lᴀᴜmhəd (lomfad) futur de lɔmʷɩmʹ (lomaim) « je me dépouille, je deviens chauve » ; kᴜ꞉mhə (cumtha) « bien fait » ; krᴀᴜmhə (cromtha) « courbé ».

ɑrəm (arm) « arme » ; lᴀᴜm (lom) « maigre » ; gʌrəm (gorm) « bleu » ; trᴀᴜm (trom) « lourd ».

§ 18. Labiales palatales. — Celles-ci sont arti­culées avec les lèvres tendues sur les dents, les coins de la bouche ramenés en arrière. La palata­lisation est nette. Devant voyelle d’arrière ou mixte d’arrière, on entend après l’explosion un glide palatal j