spirantes palatales. Il n’y a pas d’arrondissement. Il importe de souligner que ces spirantes ne sont pas des labio-vélaires.
§ 61. Il existe une variété de spirantes intermédiaires entre les vélaires et les palatales quoique plus proches des vélaires, articulées avec le dos de la langue contre le palais dur ou contre la limite entre le palais dur et le voile du palais (cf. § 35). Ces phonèmes, qui apparaissent seulement devant rʹ, lʹ, nʹ, n’étant pas caractéristiques, on ne les a pas distingués de χ, ǥ, dans le courant de la transcription ; on aurait pu le faire en les notant χʺ, ǥʺ.
χ est une spirante gutturale vélaire, sourde, comparable au son ach de l’allemand, mais plus ouverte, particulièrement en position intervocalique ou finale. Le glide w qui la suit devant voyelles d’avant ou mixtes d’avant est assourdi.
χ se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes vélaires, aussi devant tʹ, en position médiane ou finale, à l’initiale seulement comme alternance grammaticale de k ou dans quelques mots accessoires.
Une variété avancée de χ, notée ici χʺ (voir plus haut) se rencontre devant rʹ, lʹ, nʹ.
χo꞉ (chomh) « aussi » ; χʷɪgʹ (chuigh) « vers » ; χu꞉m (chugham) « vers moi » ; χᴜ꞉ⁱg (cúig) « cinq » ; ə χɑrə (a chara) « cher ami ! » ; is trᴜꞏə lʲo̤m də χɑ꞉s (is truagh liom do chás) « je plains ton sort » ; χʷɪ꞉nʹɩgʹ ʃeꞏ (chuimhnigh sé) « il se souvint » ; ɑnəχʷᴇ̈꞉ᵊl (anachaol) « très mince » ; ɑnəχlairʹɩ (anachladhaire) « fameux coquin » ; mə χrɑ꞉ eꞏ (mo chrádh é), exclamation de chagrin, de krɑ꞉ (crádh) « contrariété » ; bɑ꞉r ə χnɪkʹ (barr an chnuic) « sommet de la colline ».
ɑχʷɪnʹi꞉ (athchuinge) « prière » ; ɑχərnəχ (acharnach) « rocailleux » ; gə bʹαχt (go beacht) « exactement » ; dᴜ꞉χəs (dúthchas) « naissance » ; lɑχə (lacha) « canard » ; faχtə (faghta) « obtenu » ; ʃαχtɩnʹ (seachtmhain) « semaine » ; səlaχər (salachar) « saleté ».