sur les phonèmes environnants et peut être soit neutre, ou faiblement vélarisé, soit légèrement palatalisé ; en finale de mot, h, de qualité indifférente, a tendance à agir comme une vélaire sur les voyelles d’avant et comme une palatale sur les voyelles d’arrière (cf. §§ 149, 159, 171, 188).
En position intervocalique, là où il y a désaccord entre la qualité de la voyelle suivante et celle de la voyelle précédente, c’est sur la voyelle suivante que se règle h, qui peut ensuite modifier à son tour la voyelle précédente : c’est ainsi qu’on a ahɩrʹ (athair) « père », en face du génitif ɑhər (athar).
Il arrive dans un petit nombre de cas que h soit palatalisé devant voyelle d’arrière (voir plus bas). Dans ce cas, et dans ce cas seulement, nous notons dans le courant de la transcription la palatalisation, soit hʹ.
§ 89. h ne se rencontre en position initiale que dans un petit nombre de mots d’emprunt, dans des interjections, ou comme alternance grammaticale de t, tʹ, s, ʃ (dans ce dernier cas, on peut aussi avoir ç, cf. § 68) ou insertion grammaticale.
hɑtə (hata) « chapeau » ; hɑrt (heart) « cœur (aux cartes) » ; hᴜⁱʃtʹe꞉ᵊr (hucstering ?) « offre (au marché) ».
hɑhəmaꞏχ (thath amach) « dehors ! » (se dit au chien pour qu’il chasse les animaux qui entrent dans la maison) ; hᴜriʃ, « exclamation employée pour appeler les cochons » ; hiʃ hiʃ, « exclamation pour faire avancer les vaches », ho꞉valʹɩ ho꞉valʹɩ « appel pour faire rentrer les vaches ».
hɑnəm ən rɪꞏəχ (th’anam o’n riabhach) « le diable emporte ton âme » ho꞉g ʃeꞏ (thóg sé) « il prit », de to꞉gʷɩmʹ (tógaim) « je prends » ; hitʹ ʃeꞏ (thuit sé) « il tomba », de tʹitʹɩmʹ (tuitim) « je tombe » ; hᴜꞏəs (thuas) « en haut » ; hi꞉ᵊs (thíos) « en bas » ; hɑ꞉ⁱgʹ ʃeꞏ (sháidh sé) « il planta », de sɑ꞉ⁱmʹ (sáidhim) « je plante » ; ɑnəhi꞉ᵊlvər (anashíolmhar) « très fertile », de ʃi꞉ᵊlvər (síolmhar) « fertile ».
də hlɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ (do shláinte) « ta santé » ou də hl̬ɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ, de slɑ̃꞉ⁱnʹtʹɩ (sláinte) « santé », etc.
ə hᴇ̈꞉ᵊn (a haon) « un (en comptant) », de ᴇ̈꞉ᵊn (aon) « un » ; gə hɑ꞉lɩnʹ (go háluinn) « beau, splendide ».