« voler » ; ᴇtʹɩmʹ (eitim) « opportunité » ; ᴇrʹəbəl ou ɛrʹəbəl (eirball) « queue » ; kʹᴇlʹtʹ (ceilt) « cacher » ; gʹᴇlʹtʹ (geilt) « fou » ; lʹᴇrʹɩgʹ (leirg) « terrain plane » ; mʹᴇʃgʹɩ (meisce) « ivresse » ; ʃᴇfʹtʹ (seift) « expédient » ; ʃᴇlʹɩgʹ (seilg) « chasse » ; tʹᴇhɩmʹ et tʹehɩmʹ (teichim) « je fuis » (cf. § 141).
Flottement entre ᴇ et i, cf. § 133.
ɛ représente une voyelle d’avant (parfois légèrement rétractée), basse, étroite, correspondant (à la durée près) à la voyelle d’allemand tätig, plutôt qu’à celle, plus basse, de français dette.
ɛ se rencontre en syllabe tonique, soit après consonne vélaire, ou à l’initiale, devant consonne palatale, soit après consonne palatale, devant consonne vélaire (r suivie de dentale palatale) ; de plus, dans deux proclitiques ɛr (ar) « sur », et ɛg (ag) « à », on a ɛ à l’initiale devant consonne vélaire :
ɛrʹhɩ (uirthi) « sur elle » ; ɛrʹ (air) « sur lui » ; ɛrʹəχtəs (oireachtas) « activité » ; sɛvʹɩrʹ (saidhbhir) « riche » ; sɛvʹⁱrəs (saidhbhreas) ; sɛhɩgʹ (saithigh), gén. de sɑhəχ (sathach) « vase » ; nʹiꞏ rɛvʹ ou nʹiꞏ rʹᴇvʹ (ní raibh) « n’était pas » ; ɛbʹⁱrʹɩ (oibre), gén. de ɔbʷɩrʹ (obair) « travail » ; bʹɛrtʹ (beirt) « deux personnes » ; kʹɛrtʹ (ceirt) dans l’expression kʹɛrtʹ ɛr gɑh ᴇ̈꞉ᵊn tᴇ̈꞉ᵊv (ceirt ar gach aon taobh) « ménager la chèvre et le chou » ; bʹɛd (bead) « je serai ».
Flottement entre ɛ et ɪ ou ö, voir § 137 ; cf. de plus : ɛdʲəs ou ödʲəs (oideas) « prescription ».
α représente une voyelle d’avant ultra-basse, le plus avancé des multiples sons a qu’offre le parler (cf. § 182) ; le point d’articulation est un peu moins en avant que dans anglais man.
α se rencontre en syllabe tonique ou prétonique soit après consonne palatale ou à l’initiale devant consonne vélaire, soit entre consonnes palatales ; α peut apparaître au lieu de a à l’initiale devant consonne palatale (voir plus loin).