fʹiꞏəkʷɩlʹ (fiacail) « dent » ; idʹɩrʹ (idir) « entre » ; lʹαnɩmʹ (leanaim) « je suis » ; mɑ꞉hɩrʹ (máthair) « mère » ; sɔlɩʃ (solais), gén. de sɔləs (solas) « lumière » ; tᴜkʷɩgʹ (tiocfaidh) « (il) viendra » ; ᴜɛgʹɩnʹəs ou ᴜɛgʹⁱnʹəs (uaigneas) « solitude » (cf. IIIe partie, chap. iii).
§ 153. En syllabe prétonique :
ɩlʲɑ̃꞉n (oileán) « île » ; bʹɩʃαꞏχ (biseach) « profit » ; k(ʷ)iʃlʲɑ̃꞉n (caisleán) « château » ; kʷɩrʲᴜ꞉ (cuiriughadh) « envoûtement » ; k(ʷ)ɩtʹi꞉ᵊntə et kətʹi꞉ᵊntə (coitchiannta) « usuel » ; kʹɩnʲɑ꞉l (cineál) « affection » ; fʹɩlʹi꞉ᵊχt (filidheacht) « poésie » ; mʹɩnʲɑ꞉l (muineál) « cou » ; lʹɩtʹⁱrʲᴜ꞉ (leitriughadh) « orthographe » ; même glʹɩmaꞏχ (gliomach) « homard » ; mais, avec conservation du timbre de la voyelle prétonique : ɛbʹⁱrʹi꞉mʹ (oibrighim) « je travaille » ; αʃtʹrʹi꞉mʹ (aistrighim) « je déménage » ; kalʹi꞉nʹ (cailín) « jeune fille » ; talʲu꞉ⁱrʹ (tailliúir) « tailleur », etc.
ɩ prétonique tend à devenir ultra-bref, puis à se syncoper (cf. IIIe partie, chap. vi).
ë ne se rencontre que comme premier élément des diphtongues ëi ou ëλⁱ (cf. §§ 197 et 202).
§ 155. ᴇ̈꞉ (écrit ao, ae, ‑aodha, ‑aogha, ‑aobha, ‑aedhea, é après r, etc.).
ᴇ̈ est une voyelle mixte d’avant, tendue, moyenne, étroite devant consonne palatale, mais large dans tout autre cas. On peut comparer ᴇ̈ pour la hauteur avec l’atone d’anglais better, mais les deux sons diffèrent en réalité non seulement par la tension, mais par la position sensiblement plus en avant de ᴇ̈꞉ ; par le timbre, cette voyelle rappelle un ɛ plus qu’un ə, et, par le point d’articulation, elle se situe entre les deux.
ᴇ̈ ne se rencontre que long. Après ou devant consonne vélaire se développent les glides w et ə, dont la combinaison avec la voyelle produit un effet des plus caractéristiques.