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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/215

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POÉSIES DE BURNS.

Le laboureur ronduit wniement son attelage,
Avec joie le semeur attentif va tout doucement ;
Mais pour moi la vie est un rûve fatisant,
Le rève de quelqu’un qui ne s’éveille jamais.
Et me faut-il toujours, etc.
La poule d’eau folätre efflcure l’onde,
Les balbraus crient dans les roseuux,
Le cigne altier nage majestueux,
Et tout est heureux excepté moi.
Et me faut-il toujours, etc.
Le gardeur de moutans ferme sa porte à deux battants,
Et sur les bruyères siffle sa note aiguë,
Il erre d’un pas libre, inégal,
Je le rencontre sur la colline humide de rosée.
Et me faut-il toujours, etc.
Et quand l’alouette, entre l’ombre et la lumière,
Joyeuse s’éveille à côté de la marguerite,
Et s’éléve en chantant sur ses ailes frémissantes,
Spectre épuisé do douleur, je mc glisse vers mon logis.
Et me faut-il toujours, ctc.
Viens, Hiver, avec ton hurlement courroucé,
Et courbe dans ta rage l’arbre dépouillé ;
Ton obscurité soulagera mon âme désolée,
Car alors toute la nature est triste comme mai !
CHŒUR.
Et me faut-il toujours raffoler de Menie,
Et souffrir le dédain qui est dans son œil ?
Car il est de jais, de jais noir, et il est comme un épervier,
Et il ne veut laisser personne tranquille !
VL
FRAGMENT.
Quand mon lit serait là-bas dans la lande,
Sur la bruyère dans mon plaid,
Heureux pourtant, heureux je serais,
Si j’avais ma chère Pegey de Montgomerie.
Lorsque sur la colline fondraient de violentes tempêtes,
Et que les nuits d’hiver seraient sombres et pluvieuses,