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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/218

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POÉSIES DE BURNS.


Quand le sort défend d’espérer !
Pourtant en ta présence, aimable belle !
L’espoir peut être pardonné ;
Car certes il serait impie de désespérer
Etant si fort on vue du ciel.
XI.
LE LABOUREUR.
Comme j’errais un matin au printemps,
J’entendis un jeune laboureur chanter d’une voix douce ;
Et comme il chantait, il disait ces mots :
(mai. —)
11 n’y a pas de vie comme celle du laboureur dans le doux mois de
L’alouette, au matin, se lèvera de son nid
Et montcra dans l’air, la roséc sur sa poitrine,
Et avec le joyeux laboureur cle siffiera et chantera,
Et, à la nuit, elle s’en retournera à son nid.
XIT.
VA DONC POUR UNE FILLE AVEC UNE DOT.
Fi des alarmes ensorcelantes de la beauté,
La maigre petite beauté que vous scrrez dans vos bras :
Oh ! donnez-moi la fille qui a des arpents de charmes,
Oh ! donnez-moi la fille qui a des fermes bicn montées.
CHŒUR.
Va donc pour une fille avec une dot, va pour une fille avec une dot ;
Oui, pour unc fille avec une dot ; à moi les jolies guinées jaunes.
Votre beauté est uno fleur qui s’épanouit le matin,
Et sc faune d’autant plus vite, que plus vite elle croit ;
Mais, qu’ils sont ravissants, les charmes des belles collines vertes !
Chaque printemps elles sont de nouveau parécs de belles brebis
Va donc, cte.
(blanches.)
Et, méme quand cette beaulé a rendu votre âme heureuse,
Ce que la beauté a de plus brillant peut rassasier, une fois possédé ;
Mais les chers mignons jaunes à l’empreinte de Georget,
Plus lons-temps vous les avez — plus ils sont caressés.
Va donc, etc.