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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/219

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POÉSIES DE BURNS.


NII.
Là-bas derrière ces montasnes où coule le Lusar !
Parmi les bruyéres et les mousses touffues, oh !
Le soleil d’hiver a clos le jour,
Et je vais aller trouver Nanuic, oh :
Le vent d’oucst siffle avec force ;
La nuit est sombre et pluvicuse, oh !
Mais je prendrai mon plaid, et je m’échapperai,
Et franchirai les collines pour aller trouver Nannie, oh !
Ma Nannie cest charmante, gracieusc et jeune :
Sans ruses artilicicus#s pour vous séduire, oh !
Malheur à la langue flatteuse
Qui tromperait ma Nannie, oh :
Sun visage est beau, son cœur est vrai,
Elle est aussi innocente que jolie, oh !
La paquerette qui s’ouvre, humide de rosée,
N’est pas plus pure que Nannie, oh !
Ma classe est celle d’un paysan,
Et il y a peu de gens qui me connaissent, oh !
Mais que m’importe combien peu ils sont,
Je suis toujours bien venu de Nannie, oh :
Mon solaire d’un sou fait toute ma richesse,
Et il faut que je le gère avec économie, oh !
Mais les biens du monde ne m’inquiétent jamuis,
Mes pensées sont toutes pour ma Nannie, oh !
Notre vicux maitre se réjouit de voir
Ses moutons et ses vaches profiter à souhait, oh !
Mais je suis aussi joyeux, moi qui mène sa charrue,
Et qui n’ai d’autre souci que Nannie, oh !
Vienne le bien, vienne le mal, peu m’importe,
Je prendrai ce que le cicl m’enverra, oh !
Je n’ai pas d’autre soin dans la vie,
Que de vivre et d’aimer ma Nannie, oh !

1, Originairement, Stinchar, mu+ 13