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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/220

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POÉSIES DE BURNS.


XIV.
Voici l’heure, le bateau arrive ;
Tu pars, bien-aimée de mon cœur|
Séparé de toi, puis-je vivre ?
Mais le sort l’a voulu, et nous devons nous séparer.
Je viendrai voir souvent ces vagues qui s’anfent,
Souvent je hélerai l’ile lointaine là-bas :
« C’est ici que je reçus son dernier adieu ;
Là j’aperçus pour la dernière fois sa voile évanouie. »
Le long du rivage solitaire,
Tandis que l’oiseau de mer au vol rapide crie autour de moi,
A travers l’onde qui roule et se brise en rugissant,
Je tournerai vers l’euest mon œil plein de désirs :
Que tu es heureux, à bois de l’Inde, dirai-je,
Où maintenant peut aller ma Nancy :
Tandis qu’elle aime à s’égarer parmi tes fleurs,
Oh ! dis, réve-t-elle à moi ?
XV.
LÉ BOIS DE CRAÎÏGIE-BURN.
Près de toi, chérie, près de toi, chérie,
Oh ! être couché près de toi !
Oh ! doucement, profondément il peut bien dormir,
Celui qui est au lit près de toi.
Le soir 8 ‘abaisse plein de charme sur lc bois de Craigie-äws,
Et le matin s’y éveille joyeux ;
Mais l’orgueil du printemps dans le bois de Craigie-Burn
Ne saurait m’apporter que du chagrin.
Près de toi, etc.
Je vois s’épanouir les feuilles et les fleurs,
J’entends chanter les sauvages oiseaux,
Mais ils n’ont aucun ottrait pour moi,
Dont les soucis torturent le cœur.
Près de toi, etc.
Je ne puis parler, je ne dois pas parler.
Je ue l’ose pas de peur de vous irritcr ;