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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/227

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POÉSIES DE BURNS.

Dans quelle sombre caverne de nuit glarée
S’enfuira le pauvre Sylvandre,
Privé de toi, sa vie et sa lumiere,
Le soleil de toute sa joic ?
Nous nous séparons — mais par cvs gouttes précicuses
Qui remplissent tes yeux charmants|
Nulle autre lumière ne guidera mes pas,
Jusqu’à ce que tes rayons brillants reparaissent.
Elle , le beau soleil de tout son sexe,
À fait le bonheur de mon jour glorieux :
Et la faible lueur d’une planète
Pourrait fixer mon hommage !
XXVI.
Viens, laisse-moi te prendre sur mon sein
Et jurer que nous ne nous séparerons jamais ;
Et je mépriserai comme la plus vile poussière
Les richesses et grandeurs de ce monde :
Et entends-je ma Jeanie avouer
Qu’elle éprouve de semblables transports ;
Si la vie m’est si chère, c’est seulement
Afin de pouvoir vivre pour l’aimer.
Ainsi dans mes bras, avec tous tes charmes,
Je serre mes innombrables trésors ;
Je ne demanderai pour ma part du ciel
Que le plaisir d’un tel moment ;
Et par tes yeux d’un si beau bleu,
Je jure que je suis à toi pour jamais !
Et sur tes lèvres je scelle mon serment,
Et jamais je ne le romprai.
——
en
XXVIL
Content de peu, ct joyeux de plus,
Chaque fois que je me rencontre avec le chagrin et le souci,
Je leur donne une taloche, quand ils passent d’un pied tralnant,
Avec une tasse de bonne ale et une vieille chanson écossaise.
Parfois je coudoie une pensée tourmentante ;
Mais l’homme est un soldat, et la vie est un rombat ;