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POÉSIES DE BURNS.


XXXVI
SIFFLEZ SUR LE RESTE.
Premièrement : quand Magsy faisait mon souci,
Je trouvais que le ciel était dans ses yeux ;
Maintenant nous sommes mariés—n’en demandez pas davantage —
Siflez sur le reste.
Meg était modeste, Meg était douce,
La belle Meg était l’enfant de la nature —
Plus fins que moi y sont trompés ; —
Siflez sur le reste.
Comment nous vivons, ma Meg et moi,
Comment nous nous aimons et comment nous nous accordons,
Je ne m’inquiète pas combien peu de gens le voient ; —
SiMez sur le reste.
Qui je voudrais voir la pâture des vers
Servie dans son suaire,
Je pourrais l’écrire — mais Meg le verrait —
Sifflez sur le reste.
XXX VIT.
AFTON.
Coule doucement, bel Afton, entre tes vertes rives,
Coule doucement, je te chanterai une chanson à ta louange ;
Ma Mary est endormie près de ton eau murmurante,
Coule doucement, bel Afton, ne trouble pas son rêve.
O toi, pigeon ramier dont l’écho résonne à travers le vallon,
Vous, merles farouches qui siffiez cachés là-bas dans les épines,
Et toi, vanneau à la crête verte, cesse ton cri,
Je vous somme de ne pas troubler ma belle endormie.
Cu’elles sont hautes, bel Afton, les montagnes qui t’avoisinent,
Sillonnées au loin de clairs ruisseaux à la course sinucuse ;
Là j ‘erre Chaque jour quand midi monte au ciel,
Et j’ai sous les yeux mes troupeaux et la chère cabane de ma Mary.
Quel charmz dans tes bords et dans les vertes vallées d’en bas.
Qù sauvages dans les bois fleurissent les primevères :