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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/242

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POÉSIES DE BURNS.


Qu’il est doux de presser cette poitrino
Et d’enlacer ce coul
Ses lèvres sont des roses humides de rosée,
Oh ! quel régal que sa jolie bouche|
Ses joues sont d’une couleur plus céleste ,
D’un incarnat encore plus divin !
=
L.
SUR LES MERS ET BIEN LOIN.
Comment mon pauvre cœur peut-il être gai,
Quond mon cher marin est absant ?
Comment puis-je supporter l’idée
Qu’il est sur les mers à la rencontre de l’ennemi ?
J’ai beau crrer, j’ai beau courir,
Toujours mon cœur est avec mon amour ;
Rèves de nuit et pensées de jour
Sont avec celui qui est bien loin.
CHŒUR.
Sur les mers et bien loin,
Sur les mers orageuscs et bien loin ;
Rèves de nuit et pensées de jour
Sont toujours avec celui qui est bien loin.
Quand l’été, à midi, je languis,
Tandis que les troupeaux fatigués sont halctants autour de mui,
Peut-être par ce soleil dévorant
Mon marin fait tonner son fusil :
Balles, épargnez ma seule joie !
Balles, épargnez mon garçon chéri !
Destin, fais de moi ce que tu veux,
Mais épargne celui qui est bien loin.
Sur les mers, etc.
À minuit, par un ciel sans étoiles,
Quand l’hiver règne en maitre absolu,
Tandis que les tempôètes ravagent la forèt,
Et que le tonnerre déchire l’air qui hurle,
Attentive au rugissement redoublé
Qui s’enfle sur les rochers du rivage,
Tout ce que je puis — c’est de pleurer et de prier
Pour le bonheur de celui qui est bion loin.
Sur les mers, etc.