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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/243

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POÉSIES DE BURNS.


Paix, étends ton rameau d’olivicer,
Et ordonne à la Guerre farouche de cesser son ravage ;
À l’homme, de venir au-devant de l’homme son frere,
Et de le saluer en frère, affectuousement :
Alors puisse le ciel de briscs prospères
Remplir les voiles bienvenues de mon marin,
Et conduire dans mes bras celui qu’elles ont en garde,
Mon cher garçon, qui est bien loin !
Sur les mers, cte.
LI.
IMITÉ D’UNE VIEILLE CHANSON ANGLAISE.
Combien cruels sont les parents
Qui prisent seulement les richesses.
Et à un sot opulent
Sacrifient une pauvre femme !
Alors la malheureuse fille
N’a que le choix entre deux maux :
Pour éviter la haine d’un père despute,
Devenir épouse misérable !
Poursuivic par le faucon vorace,
Ainsi vole la colombe tremblante :
Pour éviter la mort qui la menace,
Quelque temps elle a recours à ses ailes,
Jusqu’à ce que, désespérant d’échapper,
Sans abri ni retraite,
Elle se livre à l’impitoyable fauconnier,
Et s’abat à ses picds.
LIT.
Combien longue et tristo est la nuit
Quand jo suis loin de mon bien-aimé !
Je reste sans dormir du soir jusqu’au matin,
Toute fatiquée que je suis.
CGUŒUR.
Car, hélas ! ses nuits solitaires sont longues,
Hélas ! et ses réves sont affreux,
Hélas ! ct son cœur de veuve est bien malade
A celle dont le bien-aim6 est absent.

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