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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/252

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POÉSIES DE BURNS.


LXIV.
Jockey a pris lo baiser du départ,
Par dela les montagnes il est sé,
Et avec lui est tout mon bonheur,
Jl ne me reste que des chagrins.
Epargnez mon amour, vents qui soufllez,
Ncige bourbeuse et pluie battante !
Epargnez mon amour, duvets floconneux
Chassés sur la plaine glacée !
Quand les ombres du soir s’étendent
Sur le bel œil joyeux du jour,
Puisse-t-il dormir profondément et tranquillement,
Puisse son réveil être doux et gai !
J1 pensera à celle qu’il aime,
11 répétera tendrement son nom ;
Car si loin qu’il soit errant,
Le cœur de Jockey est toujours au pays.
LXV.
JOHN ANDERSON.
John Anderson, mon bon ami, Jobn,
Lorsque nous fimes connaissance
Vos clieveux étaient pareils au corbedu,
Votre beau front était uni ;
Mais maintenant votre front est chauve, Jobn,
Vos cheveux sont pareils À la neite :
Mais béni soit votre crâne glacé,
John Anderson, mon bon ami !
John Anderson, mon bon ami, John,
Nous avons gravi la colline ensemble ;
Et que de jours joyeux, John,
Nous avons eus l’un avec l’autre !
Maintenant à faut la descendre en chancelant, John ;
Mais nous irons la main dans la main,
Et nous dormirons ensemble au pied,
John Anderson, mon bon ami.