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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/254

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POÉSIES DE BURNS.


1 ! parla de dürds dans mes baaux yeux noirs,
Et jura qu’il mourait d’amour pour moi ;
Je dis qu’il pouvait mourir tant qu’il voudrait pour Jeanne,
Dieu me pardonne d’avoir menti, d’avoir menti,
Dieu me pardonne d’avoir menti !

Une ferme bien montée, dont lui-même était le laird,
Et le mariage sur-le--hamp, étaient ses propositions ;
Je ne laissai pas voir que je le savais, ou m’en souciais,
Mais je pensais que je pouvais avoir des offres pires, des offres
Mais je pensais que je pouvais avoir des offres pires. (pires,]
Mais, que croyez-vous ! au bout de quinze jours, ou moins,
Le diable lui donna l’envie d’aller près d’elle,
Il monta par Gateslack chez ma cousine Bessy !
Jugez si, cette pécore, je pus la souffrir, la souffrir,
Jugez si, cette pécore, je pus la souffrir !
Mais, toute la semaine suivante étant dévorée de soucis.
J’allai à la foire de Dalgarnock,
Et ne voilà-t-il pas que mon beau volage était là !
J’ouvris de grands yeux comme si j’avais vu un sorcier, un sor-J’ouvris
de grands yeux comme si j’avais vu un sorcier. f[rier,]
Mais par-dessus mon épaule gauche je lui lançai une œæillade,
De peur que les voisins ne pussent dire que j’étais effrontéc ;
Mon galant cabriola comme s’il était pris de boisson,
Et jura que j’étais sa bien-aimée, sa bien-aimée,
Et jura que j’étais sa bien-aimée.
Jc demandai des nouvelles de ma cousine, d’un ton doux et affer-Si
elle avait recouvré l’ouïe,

[tucux,]

Et comment ses souliers neufs allaient à ses vicux picds contre-Mais,
Ô ciel ! comme il se mit à jurer, à jurer,
[faits —)]

Mais, à cicl ! comme il se mit à jurer !
11 me conjura, pour l’amour de Dicu, de vouloir bien étre sa femme,
Sans quoi le chagrin le tuerait :
Si bien que, pour conserver la vic au pauvre hère,
Je pense que je dois l’épouser demain, demain,
Je pense que je dois l’épouser demain.
LX VIII.

Que jamais femme ne se plaigne

D’inconstance en amour ;

Que jamais femme ne sc plaigne,

L’homme volage est sujet à courir :