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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/255

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POÉSIES DE BURNS.


Parcourez des yeux toute la nature,
La puissante loi de la nature, c’est le changement,
Mesdames, ne scrait-ce point étrange,
L’homme alors deviendrait un monstre ?
Regardez les vents, ct regardez les cieux,
Le flux de l’Océan ct son reflux ;
Le soleil et la lune nc se couchent que pour se lever,
Les saisons se succèdent tour à tour.
Pourquoi donc demander que l’homme si faible
S’oppose au plan de la grande Nature ?
Nous serons constants tant que nous pourrons—
Vous ne pouvez pas faire mieux, vous le savez.
LXIX.
SUR LA MALADIE DE CHLORIS.
CHŒUR.
Longue, longuc est la nuit,
Triste arrive le lendemain,
Tandis que la joie de mon âme
Est sur son lit de douleur.
Puis-je cesser de m’inquièter ?
Puis-je cesser de languir,
Quand ma chère belle
Est sur sa couche d’angoisse ?
Longue, etc.
Tout espoir s’est enfui,
Toute crainte est terreur ;
Je redoute même le sommeil,
Tout rêve est horreur.
Longue, etc.
Ecoutez-moi, puissances divines :
Oh ! par pitié écoutez-moi|
Prenez-moi tout le reste,
Mais, ma Chloris, conservez-la moi |
Longue, etc.

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