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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/260

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POÉSIES DE BURNS.


Je gagne, il est vrai, le pain de la journée ;
Mais jamais je ne puis aller au delà, oh !
Mais, comme le pain de la journée est tout ce dont j’ai besoin
Je ne m’occupe pas beaucoup d’elle, oh !
Quand parfois mon travail
Me procure un peu d’argent, oh !
Quelque infortune inattendue
M’arrive généralement, oh !
Fatalité, méprise, ou négligence,
Ou folle bonté, oh !
|
Mais, arrive que voudra, je l’ai toujours juré,
Je ne serai jamais mélancolique, oh !
Vous tous qui poursuivez la fortune et le pouvoir
Avec une ardeur infatigable, oh !
Plus vous cherohez le bonhour ici,
Plus vous le perdez de vue, oh !
Eussiez-vous la richesse dont se vente le Potose,
Ou des nations pour vous adorer, oh !
Je préférerai toujours à vous
Un joyeux paysan au cœur bonnéte, oh !
LXX VI.
TAM GLEN.
Mon cœur se brise, chère petite sœur,
Venez me donner un conseil ;
Les fâcher tous, c’est dommage ;
Mais que ferai-je de Tam Glen ?
Je songe qu’avec un si beau garçon
Dans la pauvreté je me tirerais d’affaire,
Que me fait de nager dans la richesse,
Si je ne dois pas épouser Tam Glen ?
Il y a Lowrie le laird de Drumeller :
« Bonjour à vous, bête brute ! » 11 entre :
]l vante et fait sonner son urgent ;
Mais quand dansera-t-il comme Tam Glen ?
Maman me corne sans cesse aux oreilles
De bien prendre garde aux jeunes geus ;
is me flattent, dit-elle, pour me tromper,
Mais qui peut penser cela de Tam Gien ?