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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/262

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POÉSIES DE BURNS.


L’XX VII.
La première demi-stance de cette chanson est ancienne, le reste
est de moi.
Burns.
Mon cœur est dans les Hautes-Terres, mon cœur n’est point ici :
Mon cœur est dans les Hautes-Terres à chasser le daim :
Chassant le daim sauvage et suivant la biche,
Mon cœur est dans les Hautes-Terres, n’importe où j’aille.
Adieu les Hautes-Terres, adieu le nord,
Terre natale de la valeur, patrie du mérite,
N’importe où j’erre, n’importe où je rôde,
J’aime pour toujours les collines des Hautes-Terres.
Adieu les hautes montagnes couvertes de neige ;
Adieu les plaines et les vallées verdoyantes au bas :
Adieu les forêts et les bois sauvagement suspendus ;
Adieu les torrents ct les flots versés à grand bruit.
Mon cœur est dans les Hautes-Terres, mon cœur n’est point ici ;
Mon cœur est dans les Hautes-Terres à chassor le daim :
Chassant le daim sauvage et suivant la biche,
Mon cœur est dans les Hautes-Terres, n’importe où j’aille.
LXXIX.
PEGGY.
La figure de ma Peggy, la tournure de ma Pegey
Réchautferaicnt la vieillesse glarée d’un ermite ;
Le mérite de ma Peggy, l’esprit de ma Peggy
Charmeraient le premier des mortels.
J’aime l’air angélique de ma Peggy,
Sa figure d’une beauté si vraiment céleste,
Sa grâce naïve si dénuée d’art ;
Mais j’adore le cœur de ma Peggy.
La blancheur du lis, les couleurs de la rose,
Le feu brillant d’un œil, |
Qui ne reconnaît leur pouvoir magique,
Mais qui ne sait qu’ils se ternissent tous !
La tendre émotion, la larme rompatissante,
Le dessein généreux, noblement cher,
Le doux regard qui désarme la fureur,
Ge sont là des charmes immortels.