Aller au contenu

Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
215
POÉSIES DE BURNS.


Prés du ruisseau de Girvan, hanté des fées,
Les oiselets volent d’une aile folàtre.
Sur les collines de Cassillis quand le soir tombera,
Fuyons donc avec ma Mary ;

Et là saisissons au passage chacun de 8es regards d’amour,
La jolie œillade de Mary !

Celui qui se targue des richesses du monde
Est souvent possesseur de bien des soucis ;
Mais, Mary, elle est tout à moi,
Ah : la fortune ne peut me donner davantage !
Parcourous donc les collines de Cassillis
Avec celle, la fille qui m’est chère ;
Et saisissons au passage chacun de ses regards d’anvuwr’,
La jolie æillade de Mary !

|

LXXXIII.

MA NANNIE EST PARTIE.

Voici que la Nature joycusce se pare de son vert manteau
Et écoute les agneaux qui bélent sur les collines, ‘bois vert}
Tandis que les oiscaux la salucnt de leur gazouillement dans chaque
Mais pour moi tout celu est sans charme — ma Nannie est purtic.
Le perce-neige et la primevère ornent nos hois,
Et les violettes se baignent dans l’humidité du matin ;
Elles font mal à mon triste cœur, de fleurir si charmantes,
Elles me rappellent Nannie — ma Nannie qui est partie.
Alouette qui t’elances de la rosée de la prairie
Pour avertir le berger des grises lueurs de l’aube,
Et toi, mélodicux mauvis, qui solues le tomber de la nuit,
Cessez par pitié — ma Nannie est partie.
Viens, Automne, si pensive, vêtuc de jaune ct de gris,
Et calme-moi avec les nouvelles de la nature en décadence ;
Le sombre ct lugubre hiver, la neige qui fond avec violence
Seuls peuvent me plaire = maintenant que Nannie est prie.