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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/268

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POÉSIES DE BURNS.


Le coq part, sur ses ailes frémissantes,
De la bruyère en fleur ;
Voici que le grain ondoyant au loiu sur la plaine
Réjouit le fermier fatigué ;
Ft la lune luit brillante, quand je rôde la nuit
Pour rèver à mon enchant crosse.
La perdrix aime les plaines fertiles,
Le pluvier aime les montagnes,
La bécasse hante les vallons solitaires,
Le héron, au vol hardi, les fontaines ;
Le ramier rôde dans les bois élevés,
Evitant les sentiers de l’homme ;
Le noisctier cache la grive,
L’épine s’étend sur le linot.
Ainsi chaque espèce trouve son plaisir,
La féroce et la tendre ;
Les uns sc réunissent en société, et sc lisuent cnsemble ;
D’autres vont solitaires :
Arrière, arrière, l’empire cruel,
La domination tyrannique de l’homme ;
La joic du chasseur, le cri meurtrier,
L’aile éperdue et sanglante !
Mais, chère Pegsv, le soir est clair,
Les hirondelles qui cflleurcnt la terre volent en foule ;
Le ciel est bleu, lcs champs sont en vue,
Perdant leur couleur verte et jaunissant :
Viens, égarons nos pas joyeux
Et contemplons les charmes de la nature ;
Le blé frémissant, l’épine chargée de fruits,
Et chaque créature heureuse.
Nous marcherons lentement, et causerons doucement,
Jusqu’à ce que la lune silencieuss brille clairoment ;
J’entourerai ta taille, ct, la pressant avec passion,
Jo te jurerai que je t’aime bion tendrement :
Ni les ondées du printemps aux boutons de fleurs,
Ni l’automne au fermicr,
Nc peuvent être aussi chères que tu me l’es,
Ma belle, ma charmante enchanteresse.
LXXXVIL
Oh : il était beau, cet églantier couvert do roses
Qui fleurissait si luin de la demeure de l’homme ;