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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/269

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POÉSIES DE BURNS.


Et Elle aussi, elle était belle, et, Dieu ! combien chère !
Le soir, l’ombragc de l’églantier garantissait du soloil.
Ces boutons de rose là-bas, dans la rosée du matin,
Comme ils sant purs entre les feuilles si vertes !
Mais plus purs étaient les vœux de l’amant
Dont hier fut témoin leur ombrage.
Au fond de son berceau hérissé de piquants,
Cette rose rouge, qu’elle est charmante et belle !
Mais l’amour est une fleur bien plus charmante
Dans le sentier épineux de la vice.
Que le désert non frayé, et le ruisseau qui serpente, -Avec
Chloris dans mes bras, soient à moi,
Et je n’envierai ni ne mépriserai le mondo ;
J’abjure également ses joies et scs chagrins.
LXXXVIIT.
FRAGMENT, DANS LE RECUEIL DES CHANTS ÉCOSSAIS
DE WITHERSPOON.
Oh ! si mon amour était cette rose rouge
Qui croit sur le mur du château,
Et si j’étais, moi, une goutte de rosce
Pour tomber dans son beau sein !
Oh ! heureux au delà de toute expression,
J’y savourerais la beauté toute la nuit,
Plongé dans le repos sur ses plis doux comme la soie,
Jusqu’à ce que je fusse chassé par la lumière de Phébus.
4 Oh ! si mon amour était ce beau lilas
Ouvrant ses fleurs violettes au printemps ;
Et moi, un oiscau pour m’y abriter
Quand ma petite aile serait fatiguée :
Comme je pleurereis, quand il scrait-ravagé
Par la farouche automne ct le rude hiver :
Mais je chanterais, d’une aile folâtre,
Quand le jeune mai renouvellerait sa fleur,

1. Ces stances furent ajoutées par Burns.