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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/270

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POÉSIES DE BURNS.


LXXXIX.
LE BEAU GARCON QUI EST AU LOIN.
Oh ! comment puis-je être gaie et joycuse,
Ou comment puis-je aller, vive et brave,
Quand le beau garçon que j’aime le micux
Est par delà les montagnes et au loin ?
Ce n’est pas le vent glaré de l’hiver,
Ce d’est pas la neige ni l’averse qui fouette ;
Mais toujoirs la larme me vient à l’œil
En pensant à celui qui est au loin.
Mon père m’a mise à la porte,
Mes amis m’ont tous reniée ;
Mais j’ai quelqu’un qui prendra mon parti,
Le beau sarçon qui est au loin.
11 m’a donné uno paire de gants,
Et il m’a donné deux rubans de soie ;
Et je les porterai pour l’amour de lui,
Le beau garçon qui est au loin.
Le pénible biver passera bientôt,
Et le printemps habillera le bois de bouleaux ;
Et mon cher petit enfant sera né :
Et il reviendra au logis, celui qui est au loin.
XC.
MEG DU MOULIN.
Oh ! savez-vous ce que Meg du moulin a pris ?
Savez-vous ce que Meg du moulin a pris ?
Elle a pris un sot avec un gros tas d’argent,
Et a brisé le cœur du meanier qui moût l’orge.
Le meunier était bien découplé, le meunier était frais ;
Un cœur de lord et un teint de lady ;
Le laird était un nain maigre et rageur ;
Elle a laissé le bon garçon et à pris le brutal,