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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/272

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POÉSIES DE BURNS.


Retournez par le chemin que vous avez pris,
Je ne vous ferai pas entrer, mon cœur.
CHŒUR.
Je vous le dis maintenant, cette seule nuit,
Cette seule, seule, seule nuit ;
Et, une fois pour toutes, cette seule nuit,
Je ne vous fcrai pas entrer, mon cœur,
La plus rude tempête aux plus sombres heures,
Qui fond sur le voyageur égaré,
N’est rien auprès de ce qu’endure la malheureuse
Qui s’est fiée à l’homme sans foi, mon cœur.
Je vous le dis, etc.
La plus jolie fleur qui ornait la prairie
Est maintenant foulée aux pieds comme l’herbe la plus vile :
Que la fille simple profite de la leçon ;
Ce sort peut être le sien, mon cœur.
Je vous le dis, etc.
L’oissau qui charmait les jours de l’été
Est maintenant la proie du cruel oiseleur ;
Que la femme confiante , insenséo, dise |
Combien de fois sa destinée a été semblable, mon cœur.
Je vous le dis, etc.
XCITI.
BES3 ET SON ROUET.
Oh ! vive mon rouet,
Oh ! vivent ma quenouille et ma bobine ;
De la tôte aux pieds il m’habille bravement,
Et m’enveloppe doux et chaud le soir !
Je vais m’asscoir,et chanter, et filer,
Pendant que descend le soleil d’été,
Satisfait d’avoir la joie du cœur, du lait et de la farine. —
Oh ! vive mon rouet.
De chaque côté les ruisseaux trottent,
Et se rencontrent au bas de ma chaumière ;
Le bouleau odorant et la hlanche aubépine
Unissent leurs bras par-dessus l’étang,